Cher mental, tu devrais t’inspirer de mon cœur

À toi, mon cher mental qui est en permanence en ébullition, pourtant si audacieux, souvent bien indécis et tant peureux... j’ai presque pété les plombs à force de t’écouter me jouer ton incessante musique, alors que j’aurais du couper le son.

Il y a quelques jours, tu m’as soufflé : «Allez, ose, lance toi!», et j’ai décidé de postuler pour cet offre d’emploi. Mon cœur lui était confiant.

Quand le recruteur m’a appelé, mon cœur lui s’est emballé, et toi tu t’es mis à paniquer : «Et si je ne conviens pas au poste? Et si je me mets à paniquer? Et si, et si?». Mais je me suis préparée, sûre de moi, te laissant un peu dans ton coin et tentant le tout pour le tout afin de passer cet entretien d’embauche.

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Et quel bonheur mon cœur a ressenti quand j’ai su que j’ai été retenue, pour un meilleur poste que celui proposé initialement! Quelle chance! Sur le coup, tu étais tout excité, mon cher mental, tu jouais une danse à l’unisson avec mon cœur qui fredonnait joyeusement : «On voit du potentiel en moi, on me fait confiance et on me donne une belle chance, comme je suis chanceuse, je vais tant apprendre de cette expérience».

Et pourtant, voilà que le premier jour de ce nouvel emploi, te voilà reparti à mouliner, mouliner, mouliner dans tous les sens, et tu laisses tes copines jaser, les pensées fuser, voler même comme des étoiles filantes, tu ne me laisses aucun répit : «Et si ça ne me plaît pas, et si je n’étais pas capable, et si, et si?». Mais j’ai choisi d’écouter mon cœur, qui me soufflait : «Dans la vie il faut avancer, il faut essayer, qu’as-tu à perdre à saisir cette opportunité?»

Cela ne fait que quelques jours que j’ai débuté cet emploi, et petit à petit, tu t’apaises au fur et à mesure que je fais mes preuves et que je me fais confiance, que je crois en mes capacités. Mon cher mental, comme tu as été exigeant envers moi, tu attendais de moi la perfection au premier jour, alors que la vie est source d’expériences par lesquelles on apprend sans cesse et où la perfection n’existe pas, car personne n’est parfait. Et contre toute attente, c’est mon cœur qui a fini par s’écrier : «Respire, sois toi-même, sois dans l’instant et non dans ta tête, fais seulement de ton mieux, alors ce sera fabuleux!»

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La seule musique que je devrais écouter est celle que joue mon cœur, car lui seul sait ce qui est réellement bon pour moi, et quand je m’observe à sourire bêtement à mon nouveau travail, je sais qu’il avait raison, il faut oser dans la vie et ne pas se laisser freiner par les peurs de notre mental!

Bravo à nous tous qui osons nous lancer dans un nouvel emploi.