Ce matin, tu te réveilles avec un trou énorme dans ton cœur. La journée n’est même pas encore commencée, mais tu es essoufflée, essoufflée de ces mille et une obligations que tu dois remplir, tu n’en vois pas le bout. Tu voudrais juste rester couchée, avoir une journée de congé pour apaiser un peu toute cette pression que tu sens sur tes épaules.

Ça peut arriver, non ? Ça peut arriver de ne vouloir rien faire, de pour un moment, n’avoir envie de rien, sauf relaxer un peu. Mais dans la société dans laquelle tu vis, on te dit que tu dois toujours performer, être productif, être #1 dans toutes les sphères de ta vie. Tu le voudrais bien, tu essaies de toutes tes forces, mais tu n’y arrives pas. Et tu te sens mal de ne pas en être capable.

Simplement en allant sur les réseaux sociaux, tu vois des gens pour qui tout semble bien aller. Tu sais bien que ces gens choisissent ce qu’ils veulent bien montrer, que ce que tu vois n’est qu’une infime partie de leur complexe réalité, mais, sans le vouloir, tu te compares. Tu sais bien que ces gens vivent aussi des périodes dépressives. Ils réussissent à cacher leur tempête derrière leur joli sourire (et, parfois, Photoshop, malheureusement).

ballon dégonflé Source image : Unsplash

Ces images parfaites, elles te font penser que tu devrais l’être aussi. Que dans ta jeune vingtaine, tu devrais déjà avoir tout accompli ou du moins, savoir exactement où tu te vois dans le futur : une entreprise, une voiture, une maison, un passeport bourré d’étampes, un amoureux avec qui tu as des plans d’avenir… C’est bien si tu as tout ça, surtout si c’est ce que tu veux vraiment, mais c’est aussi bien de ne rien avoir de ça et de ne pas y aspirer non plus.

Tu as l’impression que tu dois courir après le temps parce qu’il y a un écart  trop grand entre ce que tu as et ce que tu penses que tu devrais avoir, ce que la société dit que tu devrais avoir à ton âge. C’est plus fort que toi, tu te sens nul. Peu importe ce que tu as, ce que tu fais de bien, ce que tu réussis, bien, ça ne compte plus, parce que tu crois que tu devrais avoir plus.

C’est tellement dur d’être satisfaite avec ce que tu as. Tu te rends malade à t’étourdir à grands coups de défis, parfois sans vraiment le désirer, sans savoir si c’est vraiment ce que tu veux. Ça serait bien que la société te dise que c’est correct si tu prends ton temps pour savoir ce que tu veux vraiment, que c’est correct si tu as des buts différents. Il faudrait que la société te dise que c’est correct d’arrêter en cours de route quelque chose qui ne te rend pas heureuse, même si tu étais proche du but, même si, selon des gens, c’est du « travail gâché ».

J’en ai vraiment assez de cette société qui nous martèle que personne n’est parfait, mais qui d’un autre côté, nous dit que l’on doit l’être. Ne laisse pas ces fausses images de perfection définir ce que tu es ou ce que tu dois avoir. Tu as le droit d'avoir ta propre définition de ce qu'est l'épanouissement.

Source image couverture : Unsplash 
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