Avant la pandémie, je filais le parfait bonheur à deux. Quand le confinement a sonné, on était aux anges. Encore plus de temps à passer ensemble. Enfin du temps pour écouter les séries dans notre liste Netflix, pour cuisiner, s’amuser. Enfin du temps pour prendre une pause des cours, du travail et de la routine.

Mais ce fut un couteau à double tranchants.

Vivre avec quelqu’un, c’est beau, mais il y a aussi des mauvais côtés. On peut empiéter sur l’univers de notre moitié; il y a un flou en ce qui a trait aux limites de l’un et de l’autre. Nos moins beaux côtés ressortent, on se sent envahis. Du moins, c’est ce qui s’est passé pour nous.

«Mais tu sais, le confinement n’a qu’accéléré les choses qui étaient dues», m’a dit ma psychologue.

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L’échec de ma relation ne repose pas sur la pandémie. Nous n’étions pas faits pour être ensemble, nos personnalités ne concordaient pas et c’est bien correct de même. À quoi bon chercher un coupable? On a vécu de beaux moments ensemble, on a profité, on a souffert et maintenant, on apprend.

Peut-être qu’au contraire, le confinement a permis à ta relation de s’épanouir et si c’est le cas, je suis très heureuse pour toi. Ce grand obstacle vous a prouvé que vous êtes faits pour être ensemble, que les tempêtes ne seront jamais assez fortes pour vaincre votre relation.

Ce que je sais, c’est que j’ai perdu beaucoup avec la pandémie : des amis, un amoureux, de la famille… Quelque chose s’est rompu en moi et mes relations se sont effritées. J’ai été hospitalisée à la suite de ma rupture amoureuse.

J’étais tombée beaucoup trop bas.

J’ai bu et je me suis rendue chez mon ex ivre. J’ai pleuré dans son appartement, hurlé. Je souffrais dans chaque parcelle de mon corps. Deux policiers m’ont amenée à l’hôpital et j’ai été transférée dans un autre hôpital sur une unité psychiatrique.

Jaquette d’un bleu triste, bracelet d’hôpital, aucun effet personnel, aucune visite.

Je me suis sentie vraiment vulnérable. Plus que jamais.

Le confinement pour moi a été à fois mon meilleur ami et mon pire ennemi. Le confinement a été ma période noire, mais je commence à prendre du mieux, je remonte la pente. Un arc-en-ciel se dessine doucement dans ma vie. Et c’est ça, la beauté avec les échecs. Pour un temps, on se morfond, mais, par la suite, ça nous permet de grandir, de se réinventer et de remettre nos désirs en perspective. Est-ce que c’est vraiment comme cela que je veux ma vie, est-ce que c’est ce dont j’ai vraiment besoin?

J’ai fait des gestes impulsifs, j’ai suivi mon cœur assoiffé de vivre. Je me suis fait couper les cheveux aux épaules, je me suis fait percer le nez et les oreilles, je me suis fait tatouer. Et c’est ça vivre. On a juste une vie, alors pourquoi on s’arrête toujours devant nos impulsions saines, devant nos désirs. Je n’ai demandé l’avis à personne et j’ai agi. Et je me suis jamais sentie aussi bien. Libre. Indépendante. Nul besoin d’approbation des autres.

Ce que je veux dire, c’est que le confinement t’a probablement fait vivre plusieurs choses, passer à travers de nombreux évènements. Mais peu importe quelles sont ces épreuves, sers-t'en pour grandir, pour avancer.

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-Il faisait noir, mais le ciel se dégage pour laisser place à la lumière.

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