On se perd à vouloir être apprécié de tous. On se retient un peu d’être nous-mêmes. Juste un peu. Juste assez pour qu’on se demande si ça aurait été différent si on avait eu plus confiance, si on avait laissé notre personnalité exploser en toute beauté. On veut être juste assez beau, juste assez drôle, juste assez intéressant. On se retient de trop parler, par peur de taper sur les nerfs. On se retient de dire ce qu’on a sur le cœur, par peur d’être too much. On se retient de pleurer, pour ne pas être lourd. On se retient presque de respirer aussi parfois, pour être juste assez mince le temps d’un regard. On se retient, par peur du rejet.

Lost girlSource image : Unsplash

On se perd dans nos mille et un scénarios qu’on se crée, parce qu’on n’a pas le courage de foncer. On n’a pas le courage de transformer nos rêves en réalité. On n’a pas le courage de mettre nos peurs de côté, par peur de se planter. Donc, on passe à côté de belles occasions, des expériences qui nous auraient fait grandir, sûrement.

On se perd à écouter les commentaires, les jugements et les conseils d’autrui. On oublie qu’on est notre propre outil, qu’on peut faire confiance à notre vécu, à nos intuitions, à ce que notre cœur nous crie.

On se perd à vouloir atteindre des exigences, surtout celles de la société. Celles qui ne nous intéressent pas nécessairement, mais on préfère entrer dans le moule, suivre un parcours « normal » que de subir les jugements d’autrui, que de devoir s’expliquer constamment, que de ramer à contre-courant.

On se perd dans la routine. Ce foutu pilote automatique. On en oublie les petits plaisirs de la vie. On oublie d’apprécier. On oublie notre chance. On met de côté nos passions, notre créativité. On prend pour acquis les gens qui nous entourent. On les néglige. On se néglige.

On se perd sous les émotions : la tristesse, la colère, la culpabilité...

On se perd sous la déception, le rejet, l’échec...

On se perd jusqu’à toucher le fond. Jusqu’à se demander qui on est réellement. Jusqu’à réaliser qu’on a vécu tant d’années pour les autres, à se tuer à petit feu.

Ferme les yeux. Ressens la vie à l’intérieur de toi. Celle qui veut briller. Celle qui veut se battre.

Pense à toi. Prends le temps de te retrouver. Je sais que tu te sens pris dans un labyrinthe sans fin, mais je t’assure... quand tu vas sortir, tu n’auras jamais été aussi fier de toi.

Moi je te trouve plus beau avec les yeux scintillants, avec l’âme en paix, prêt à ramer à contre-courant.

labyrinthe 1Source image : Unsplash
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