À l’amour comme à la guerre… Qui n’a jamais entendu ça? Il me semble que plus le temps passe, plus la vérité se découvre derrière des phrases comme celle-ci ou des chansons un peu trop mélancoliques pour être comprises dès la première lecture. C’est vrai. C’est de vivre dangereusement, de parier sur le passionnément au lieu du tranquillement si sécurisant. C'est comme deux jeunes adolescents qui veulent aller plus loin, courir plus vite pour rattraper le temps et garder égoïstement pour eux tous les instants.

Jouer avec le feu et trop souvent se bruler… J’ose croire que dans chaque personne de tous âges se cache un petit secret, un amour impossible ou une passion inavouée qui perpétuent sans cesse le mythe de tous, mais aussi l’histoire de chacun. Une histoire cachée, une petite étincelle, quelque part, au creux des rêves les mieux gardés.

J’aime l’idée selon laquelle on voit seulement la préface de chaque livre des gens : certains se limitent à quelques phrases mystérieuses contenues dans un seul paragraphe et, au contraire, d’autres s’ouvrent sur plusieurs pages laissant un petit aperçu qui, toutefois, ne dévoile jamais réellement les péripéties. Le récit intemporel de cœurs qui crient si fort leurs besoins, mais de têtes qui parfois se résignent trop vite.


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J'ai envie de me dire que nos coeurs ont survécu à toutes les batailles. Que celles-ci ont forgé la petite personne que nous deviendrons qui est en amour avec les gens, la vie, les projets et ses envies.

Ces moments où le temps ne comptait plus, à nos cœurs de soldats qui parfois n’en pouvaient plus, ont affiné nos armes et nous ont préparés de plus en plus à gagner cette douce guerre. Une guerre pour laquelle c’est notre cœur qui se risque au champ de bataille sans répit.

Ne cherchez pas plus loin pourquoi certains restent plus traumatisés que d’autres et portent sur eux les cicatrices des altercations passées… Des blessés du cœur : c’est comme les dommages collatéraux même si personne ne les souhaite, ils sont souvent inévitables. Certains blessés vont même battre en retraite ne serait-ce que pour retrouver un semblant de dignité après avoir été victimes de tactiques moins loyales.

J’en viens à la conclusion que dans ce chaos, il existe autant de dénouements possibles que de stratégies et qu’il semble parfois si dur de s'y retrouver.

En fait, ce n’est qu’après avoir été fatigué de se battre que l’on réalise qu’aimer c’est aussi de déposer les armes, de se dévoiler et de prendre des risques. Le recul des troupes apporte soudainement une lueur d’espoir : on cesse de se défendre et d’attaquer pour simplement s’apprivoiser. Comme si s’agripper à la bataille devenait un moyen d’aimer ses faiblesses et d’enfin lâcher prise permettait d’aimer ses forces les plus belles.

Au fond, ce petit désir caché, il se respire à travers les petits détails de la vie : une nuit à discuter, des silences partagés, une soirée arrosée, des regards complices, un clin d’oeil, un fou rire…

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