J’ai rien contre l’amour, encore moins contre les couples heureux. J’en veux pas aux anciens qui m’ont fait feeler moins bien pis je reproche rien à ceux qui ont déjà partagé mon chemin. Je suis assez grande pour dire qu’ils m’ont amené du bien et que, sans eux, je serais pas aussi loin. Ça m’est arrivé d’avoir de la peine, de vivre des déceptions, de ressentir de l’incompréhension. J’en parle pis j’ai encore le p’tit motton. Pis à travers ça, je suis assez grande pour dire qu’aujourd’hui, je suis seule et accomplie, qu’en dedans, je me sens remplie et qu’aucun amour, aussi puissant soit-il, ne remplacera jamais les bonnes amies.

Cette semaine, j’ai vécu plein de belles émotions. C’est quand je me suis retrouvée debout en rond autour d’une table dans le salon, en train de boire ma bière et de chanter nos grands classiques à tue-tête, les deux bras en l’air, que je les ai regardées pis je suis devenue émotive. J’ai eu envie de prendre le temps de vivre pis de me dire que ces filles-là me font donc ben sourire. Le pire dans tout ça, c’est que je pense pas déjà avoir pris le temps de leur dire. Pourtant, elles se garrochent dans ma vie avec toute leur énergie, en éparpillant pas mal de précieux autour d’eux. Elles dropent sur leur passage des souvenirs mémorables pis je le sais que dans un an ou deux, je pourrai plus me passer d’eux. Non seulement à chaque fois qu’elles essayent de me faire rire, je suis pliée en deux, mais leurs histoires me passionnent pis leur authenticité m’impressionne. Elles ont tellement à m’apporter avec leur spontanéité qui enrichit notre monde, leur franchise qui fait grandir les gens de ce monde pis leur joie de vivre qui contamine tout le monde.

Elles me font réaliser combien ma vie est complète ces temps-ci, que je peux rien demander de mieux, pis que j’apprécie en sapristi la légèreté que me procure leur compagnie. Souvent, on s’imagine être solitaire parce qu’on n’a pas rencontré quelqu’un avec qui partager notre vie, mais faut ben vite réaliser que les mieux placés pour ça, c’est pas nécessairement le gars qui partage ton lit à minuit après une bonne soirée. C’est celles que t’appelles le lendemain pour leur raconter où t’es allé coucher pis comment ça s’est passé. C’est le sentiment de pouvoir compter sur quelqu’un quand c’est dur, mais encore plus d’avoir quelqu’un avec qui vivre ta vie de jeunesse quand les temps sont bons pis que l’air est pur.

Source image: Unsplash

Je nous regardais aller, je nous voyais danser pis sauter, pis j’ai réalisé toute la place que ces filles-là allaient occuper dans ma vie, de par toutes les histoires qu’elles me créent. J’ai eu le goût de stopper ça live-là, de tout arrêter, d’immortaliser ça, pis de me souvenir de ce moment-là aussi longtemps que je pourrai gueuler nos classiques autour d’une table ronde, aussi longtemps que l’amitié fera partie de ce monde.

Source image principale: People de stocknap

Accueil