C’est un peu cocasse comment je me suis rendue à écrire un texte sur ce sujet, mais le sujet lui-même ne l'est pas. Bien honnêtement, j’étais aux toilettes et j’avais mal aux dents. La veille de l’écriture de ce texte, je me suis fait un traitement de blanchiment de dents. Les fameuses bandes Whitestrips. J’ai les dents vraiment sensibles, alors cette sensibilité est dite normale. Voilà comment l’inspiration m’est soudainement apparue.

Dans la vie, je suis quelqu’un de très sensible. À tous les niveaux. Je ne parle pas seulement d’hypersensibilité en ce qui concerne les émotions, mais aussi de sensations. Je vais pleurer à une annonce ; quelqu’un va s’asseoir sur mes cheveux par accident, je vais avoir mal ; je vais aller me faire épiler et ma douleur sera trois fois plus grande que la normale; une musique me fera pleurer, mais pas les autres qui l’écoutent. Peu importe la situation, ma sensibilité va toujours vouloir faire sa place. Et ce n’est jamais facile de la contrôler.  Je la vois comme un défaut quand ça devrait être une qualité.

J’apprends à vivre avec tous les jours, mais je dois aussi accepter que ça fait partie de moi. Je ne pense pas qu’il y ait de façon quelconque qui me permette de diminuer la douleur, par exemple. J’ai beau vouloir me dire qu’il y a pire dans la vie, c’est comme ça que mon corps agit. Peut-être que mon côté hypersensible émotionnellement est rattaché aux sensations que je ressens physiquement. Je n’ai pas fait de recherche à ce sujet, alors vous excuserez mon ignorance.

Certaines situations m’apportent plus de peine que d’autres. Ça fait que j’ai beaucoup plus de misère à exprimer mes sentiments parce que mes émotions prennent le dessus. J’ai souvent tendance à être impulsive lorsque vient le temps de prendre une décision. C’est après l’avoir prise que je me rends compte que j’ai fait une erreur. On (ma famille) me le reproche souvent et j’ai déjà consulté un psychologue, mais je me retrouve au point initial.

livres lancés dans les airs autour d'une fillesource image : Unsplash 

L’anxiété est probablement la principale raison pourquoi j’agis ainsi. Si vous lisez mes textes, vous savez que ma plus grande peur c’est l’inconnu. Cette peur est inévitablement reliée au trouble. J’ai peur de ne jamais être à la hauteur, j’ai peur de me retrouver seule. Bref, je suis anxieuse face à la douleur qui suivra, face au futur en fait. J'appréhende les sensations que l'action en question va m'apporter et c'est là que la panique fait son entrée. Je ne dis pas que je pleure en écoutant une annonce parce que je suis anxieuse, mais vous comprenez.

On dit qu’il faut apprendre à se connaître et qu’il sera plus facile de vivre au quotidien avec cette sensibilité, mais est-ce que je peux dire qu’à ce jour, je suis 100% à l’aise avec moi-même? Non.

Je me relis et je trouve que ce texte ne fait aucun sens, car je suis à la fois déconcentrée et j’ai de la difficulté à m’exprimer parce que mes idées se bousculent dans ma tête et je ne sais pas par où commencer. Mais au moins je sais que c’est du vrai. Que c’est que je ressens dans mon quotidien. Je me suis ouverte à vous.

source image de couverture : Unsplash 
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