J’ai célébré la fête de ma fille il y a quelques jours. Elle a eu 10 ans. Nous avions amené trois de ses amies à ce qu’on appelle « le chalet ». Mes parents vivent à la campagne, le chalet est donc un lieu de rassemblement populaire, surtout à l’automne. C’est une cabane, sans électricité, mais avec un gros feu au milieu d’une érablière. On y vient en famille, avec les amis, les enfants et avec les chiens. Mon amour des animaux vient aussi du fait que j’en ai côtoyés depuis mon plus jeune âge et que je n’ai jamais imaginé ma vie sans eux.   Par contre, une des amies de Florence a peur des chiens.

(À lire : En camping... avec pitou?)

Dans l’auto, nous avions Dragon, notre Boston Terrier qui ronflait à mes pieds.  La petite (appelons-la Maély pour l’anonymat) stressait déjà alors qu'elle était assise bien à l’arrière. Je me réjouissais que, faute d’espace, nous n’avions pas aussi Laos, notre Labernois. C’est en arrivant que les choses se sont gâchées.  Il y avait bien cinq chiens joyeux dans la clairière et Maély a fondu en larmes se barricadant dans le véhicule.   C’était une vraie peur, difficile à raisonner. Je lui ai expliqué plein de trucs pour que les chiens ne se préoccupent même pas d’elle, je l’ai prise dans mes bras et on a fait le tour. Finalement, elle a joué pendant des heures sur une voiturette de tracteur plus élevée que la tête des chiens et ceux-ci avaient bien mieux à faire que de regarder des fillettes fabriquer de la « slime ». Ils n’y portaient donc pas attention.   Maély n’était cependant pas encore habile avec les chiens. Aussitôt sur le sol, elle courait pour ne pas qu’ils s’approchent d’elle, mais les chiens courent toujours plus vite que les enfants et nous avons des chiens accueillants… Au fil de l’après-midi, à force de répéter et de montrer, elle a compris qu’en se retournant en baissant la tête et ramenant ses bras sur son thorax, les chiens ne lui accordaient pas d’attention.

Plusieurs heures plus tard, les filles ont joué à cache-cache et Maély s’est égarée. Pas longtemps, pas loin, mais dans le bois. Moins de cinq minutes de solitude lui ont surement paru une éternité. Je marchais avec les chiens quand je l’ai entendue appeler. C’est Dragon qui l’a rejointe en premier. Je voulais changer l’idée qu’à Maély des chiens et j’ai un peu embelli la prouesse de Dragon en romançant qu’il l’avait entendue avant moi, m’avait incitée à aller marcher et avait suivi ses traces. Mon bon Dragon ne se connaissait pas autant d’habiletés!

Sur le chemin du retour, Maély voulait bien s’asseoir à côté de Dragon et nous disait que finalement, elle avait décidé de « juste avoir peur des gros chiens ». C’était, comparativement à ce matin, une belle avancée.   Nous avons profité du voyage du retour pour expliquer le langage des chiens, les indications qu’ils offrent lorsqu’ils sont tannés ou inconfortables et leurs invitations à rentrer en relation avec nous. Je pense que c’est un beau cadeau à faire aux enfants que de prendre le temps de leur enseigner le langage canin. C’est aussi une première étape indispensable à la prévention des morsures. Je vous joins donc les outils développés en ce sens par Passionimo: les signes de stress chez le chien. La peur, comme celle de Maély,  est souvent due à l’incompréhension et plusieurs accidents seraient évités si les humains, surtout les enfants, étaient plus attentifs et formés pour décoder le langage des chiens.

Je vous offre cette photo de Florence et de Dragon. De grands amis. Mes enfants ont  appris jeunes à respecter nos animaux et j’en ai passé du temps à leur traduire leur langage. Je vous incite à faire de même.

Source image de couverture : Unsplash

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