Capture d’écran 2013 10 08 à 15.56.50Je vous écris presque tous les jours. Je vous parle de mode et par-ci par-là de petites parties de ma vie. Ces petites parties qui font en sorte que vous me connaissez un peu plus, que vous entrez dans mon univers. Aujourd'hui est une journée spéciale pour moi, mais pas le sens heureux du mot malheureusement. Je ne sais pas encore comment le dire, comment le vivre, comment en parler, mais il y a un an, j'ai perdu une personne très proche de moi, un de mes meilleurs amis, un de mes confidents. Cette personne, je l'appelais Splash - et ça restera ainsi dans cet article, puisqu'il n'est pas important que vous connaissiez son vrai nom-.

Il y a un an, il est parti, bien contre lui. Il nous a quittés laissant un grand vide dans ma vie et dans celle de ses proches et de sa famille. Je me souviens de la force de ses parents et de ses frères au salon funéraire, de cette force que j'avais l'impression que je n'avais pas. On dit que le temps arrange les choses, certes, mais encore aujourd'hui, je parle de lui souvent et chaque fois, les larmes me montent aux yeux d'un coup, sans que je puisse les retenir. Mon ami n'habitait plus Montréal. De l'autre côté de la planète, je gardais contact avec lui via Skype. En octobre dernier, je n'étais plus capable d'ouvrir Skype. J'avais toujours l'impression qu'il allait apparaître et que le mauvais rêve serait passé. Je ne voulais pas croire la réalité. Je me suis abonnée pour six mois à un journal en ligne du pays où il habitait seulement parce que je ressentais le besoin de lire l'article sur sa mort. Même si on me l'avait dit. Même si je connaissais les faits. Juste pour que ça devienne plus vrai. Et ça ne le devenait pas. Ça restait irréel. Je n'avais jamais perdu quelqu'un de si proche de moi, quelqu'un que j'avais hâte de revoir, quelqu'un qui me connaissait tant et que j'aimais inconditionnellement. Parce qu'entre Splash et moi c'était cela. Il me connaissait par coeur, je le connaissais pas coeur (enfin je le pense). Il savait me dire quand j'avais tort et quand je me mettais les pieds dans les plats. Il savait me remettre à ma place et me brasser et vice versa. Une amitié sincère comme on en voit si peu à l'ère 2.0.

Autant j'aime les médias sociaux, rien ne vaut une amitié hors du web, une amitié où l'on se parle et où l'on passe du temps ensemble, une amitié où on a hâte de se voir et qu'on s'ennuie. Quand Splash était parti à l'autre bout du monde ça m'avait fendue le coeur et j'attendais son retour avec impatience. Et j'ai l'impression que sa mort m'a laissée sur cela, une attente. Une attente qui durera peut-être à tout jamais. Je m'ennuie de lui. Le mot amitié est galvaudé avec le web. J'ai plus de 2000 amis Facebook, mais quand je regarde autour de moi, j'ai moins de 10 vrais amis. Et l'an dernier, j'ai perdu un de ceux qui m'étaient les plus chers parce que malgré nos (grandes) différences, malgré la distance, malgré nos défauts, on s'aimait et c'était le plus beau de notre relation. Ce que je vous écris peu sembler mélodrame et j'avoue que c'est sous le coup de l'émotion d'une journée comme aujourd'hui pour moi, mais prenez soin de vos amis. Dites-leur que vous les aimez, surprenez-le plus qu'ils ne vous surprennent, donnez-leur des cadeaux (et ça peut n’être pas grand-chose qui fait plaisir). Je ne suis pas toujours la meilleure des amies avec mon horaire de fou, mais dorénavant, le 8 octobre sera pour moi la journée des amis.

Je t'aimerai toujours Splash.

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