Être sur le web tous les jours, s'exposer comme le font les blogueuses, ça attire les commentaires. Depuis 2008, j'ai appris à recevoir des commentaires autant positifs que négatifs. Souvent, quand j'en parle à mes amis qui me disent « ils ne te connaissent pas, ne les écoute pas». Oui et non. Oui, les personnes qui écrivent ces commentaires ne me connaissent pas personnellement, ils me connaissent sur le web, ce qui est tout de même moi, mais on a beau être aussi transparente et authentique qu'on le veut, ce n'est jamais comme rencontrer quelqu'un dans la vraie vie. Ainsi, ils connaissent Camille comme je me présente. Ils me connaissent donc d'une certaine façon. Non, je ne prends pas tous les commentaires au sérieux, non je ne suis pas offusquée par chaque critique. Mais parfois ça me fait me remettre en question. S'il y a bien une chose que je sais, c'est que je ne suis pas parfaite et que j'ai beaucoup à apprendre. Ainsi, même si ça demande de l'humilité et de l'introspection, j'accepte que certains des commentaires mesquins que je reçois ont un fond de vérité et que je dois les prendre au sérieux afin de devenir une meilleure personne. N'est-ce pas une des choses les plus importantes de la vie? Ne jamais cesser de vouloir s'améliorer?

Depuis quelques mois, je travaille avec Best Buy pour créer du contenu vidéo pour leurs plateformes et les miennes. Quand ils partagent les vidéos, certaines personnes s'attaquent à la compagnie, d'autres à moi. Un utilisateur Facebook a écrit que je devrais continuer de poster des photos de moi à chaque seconde sur Instagram puisque c'est ce que je fais bien. Ça m'a fait de la peine sur le coup. Je ne pense pas n'être bonne qu'à cela. Loin de là. Depuis que j'ai quitté l'université, j'ai fondé ma compagnie, j'ai lancé mon blogue, j'ai voyagé, j'ai animé des émissions de télévision, mais surtout, j'ai fait plusieurs choses différentes que de mettre des photos sur Instagram et je sais que je l'ai bien fait. Ainsi, après avoir eu de la peine en lisant le commentaire, je me suis ressaisie et j'ai choisi de l'ignorer. Cette personne fait fausse route.

Puis, j'ai reçu d'autres commentaires, comme quelqu'un qui m'a dit que j'étais centrée sur moi-même. C'est vrai qu'avec le travail qu'on fait, on est toujours en train de se prendre en photo, d'écrire sur soi, etc. Ça fait très je, me, moi. Mais ça m'a fait réfléchir. Suis-je ainsi? Oui et non. Ouf. Ce n'est pas facile de l'écrire. Je crois que non parce que je suis quelqu'un qui prend vraiment soin de mes amis et qui s'inquiète pour eux. Ils passent avant moi. Si un ami a besoin de moi, je serai toujours là, je suis celle qui va leur écrire souvent, tenter de les voir à une bonne fréquence et qui se souviendra de leurs histoires. Mes amis sont pour moi un trésor. Mais il y a aussi du oui, parce que je priorise souvent mes projets sur ceux des autres et que je parle beaucoup de moi. 

L'accepter, c'est une première étape vers le changement ou l'amélioration. Ce que je dois travailler? Moins parler de moi en groupe devant les autres. Moins comparer les histoires des autres aux miennes et moins parler de mon travail. Apprendre à accepter ses défauts, c'est choisir de grandir. Même si parfois, ceux qui vous montrent vos défauts en plein visage le font sans mettre de gants blancs et qu'on a seulement envie de se fâcher. En se fâchant, on embarque dans leur jeu web. En prenant du recul, on travaille sur nous... et à long terme, on fait taire les mauvaises langues!

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Look:

Veste et camisole: Joe Fresh

Collier: Dalaï Mala

Jeans: Second Clothing

Maquillage: Kellie Arlene Farfan

Photos: Michelle Gagné

Lieu: Hôtel Nelligan

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