Je me suis habituée à voir en mon corps cette machine de guerre prête à faire n'importe quoi. Par contre, parfois, il faut accepter que notre corps ne peut pas suivre toutes nos envies. Accepter que son corps n'est pas invincible, ce n'est pas toujours facile. Pas pour une fille aussi sportive que moi. Je ne dis pas ici que c'est l'âge qui fait une différence, loin de là, mais plutôt que je ne fais pas autant de sport qu'à l'adolescence même si je m'entraîne encore. Je n'ai plus la forme que j'avais jadis même si je suis encore plus en forme que la plupart des gens. La compétition, je ne la fais pas contre les autres, je la fais contre moi et accepter que son corps ne suive pas toujours sa tête, ce n'est pas chose facile pour une femme déterminée comme je suis. Toutefois, il faut en venir à l'évidence, je ne peux pas faire plus de trente heures de sport intensif par semaine avec ma routine... et je n'en ai plus envie non plus. Et ça aussi c'est un petit deuil de réaliser qu'avec une dizaine d'heures par semaine, je suis heureuse, je suis bien et je me sens accomplie. Toutefois, c'est le deuil de se dire qu'on est LA sportive. Je suis maintenant une femme active parmi tant d'autres, une femme pour qui le sport demeure important, sans être le centre de sa vie.

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Je ne dirai pas que l'âge nuit à mes performances sportives. Autour de trente ans, on est encore en pleine forme et je n'ai aucun réel bobo de mes années de compétition si ce n'est la fragilité de mes épaules dû au fait que j'étais une nageuse de papillon. Par contre, vieillir fait en sorte que je réalise que ce ne sera pas toujours le cas quand je vois que mon père, lui, ne peut plus courir comme il le faisait toujours quand j'étais jeune. Ses genoux ne suivent plus. Et ça me fait tout de même réfléchir au fait que même si j'adore le sport, je dois le faire en faisant attention de ne pas pousser mon corps de manière maladive... parce que passé cinquante ans, j'ai encore envie d'être capable d'aller courir en montagne, faire du vélo, jouer au tennis et j'en passe.

J'ai envie de pouvoir bouger tout au long de ma vie. Ne vous inquiétez pas, le fait que les genoux de mon père soient finis ne l'empêche pas de bouger, il a simplement dû changer de sports... au lieu de courir, il fait du vélo, par exemple!

Comment s'en sortir? Trouver l'équilibre, comme dans n'importe quoi. Trop d'un sport, de manière intensive, peut nuire au corps puisque souvent en faisant un mouvement répétitif on se blesse. Ainsi, dorénavant, je m'amuserai à faire différents sports afin de toujours mettre mon corps en situation de découvertes: découvrir des nouvelles manières de forcer et de me dépasser. Ce sera ma façon d'avoir un équilibre et de continuer à pousser mes limites à moi!

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Le look:

Vêtements - HYBA

Souliers - Saucony

Photos - Vikki Snyder

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