Il y a quelques jours, j’ai éclaté en sanglots. Je ne savais même pas pourquoi. Aucune raison précise, aucun élément déclencheur. En pleurant à chaudes larmes, je me suis sentie frustrée d'être autant démolie sans même savoir pourquoi. Je faisais le tour de ma journée dans ma tête, rien à signaler.

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Une fois mes larmes de crocodile essuyées, je me suis demandé : suis-je en train de brûler la chandelle par les deux bouts ?

À bien y réfléchir, je me sens bel et bien comme un coureur à bout de souffle. Celui qui s’évanouira bientôt parce qu’il a oublié de s’hydrater. Celui qui aura de la difficulté à terminer son parcours parce qu’au début, il a sprinté. Je courrais littéralement après mon souffle.

Du plus loin que je me souvienne, je n’ai pas pris le temps de reprendre mon souffle. Entre l’université à temps plein, dans un programme qui ne pardonne pas, l’emploi à temps partiel, puis l’emploi d’été, et la vie sociale qui reprend son cours, je n’ai pas arrêté.

Je me suis donnée à 100% dans tout, sans prendre le temps de savoir si j’en avais réellement l’énergie.

Mais comment faire pour se calmer, quand on est habitué de ne pas prendre le temps de souffler ?

Je suis le genre de personne qui doit toujours faire quelque chose. Si je ne suis pas en train de travailler, je planifie mes tâches à venir. Si je suis en congé, je mets tout de même un cadran pour profiter de ma journée. Si je ne suis pas sortie avec des amis, je suis en train d'écrire ou de lire. Je suis le genre de personne qui a de la difficulté à s’arrêter. Celle qui a de la difficulté à se dire : ce soir je mets mon cellulaire de côté, je ne réponds pas à mes courriels et je ne fais que relaxer. Je suis le genre de personne qui a peur de manquer quelque chose et qui a de la difficulté à refuser une invitation.

Pourtant dernièrement, je n'ai envie de rien. Je suis fatiguée juste à penser que je dois aller socialiser avec des amis (chose qui est, selon moi, plus demandante depuis la pandémie). Je n'ai pas envie d'être au travail, mais je n'ai pas envie d'être ailleurs non plus. Je ne me reconnais plus. Alors, ce soir-là, couchée seule dans mon lit à sangloter, je me suis avoué que j’étais brûlée. Je me suis avouée que j'avais besoin de ralentir.

Je dois m'accorder du temps pour recharger ma batterie.

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Quand on est habituée de faire mille et une choses en même temps, il est difficile de savoir s'arrêter. Et quand on finit par s'arrêter, il est difficile de ne pas se sentir improductif. C'est une adaptation. Il faut apprendre à prendre le temps dans une société au rythme de vie effréné. Il faut apprendre que c'est correct de remettre des choses au lendemain, sans toutefois en abuser. Il faut apprendre qu'on a le droit de s'accorder une grasse matinée, même si ça nous retarde un peu dans les plans de la journée. Il faut trouver l'équilibre entre la productivité et le lâcher-prise.

J'ai appris qu'il est important d'écouter son corps quand il crie qu'il est épuisé.

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