Voici mon 4e carnet de voyage à Haïti... plusieurs mois après les premiers. Je vous invite à lire le premier ICI, le deuxième ICI et le troisième ICI. Ce carnet a été plus difficile à écrire. Plus sensible.
Je ne pouvais pas aller à Haïti sans me promener dans les villages en montagne. Certes, une grande partie de la population demeure à Port-au-Prince, mais depuis que j'étais arrivée au pays, tous me disaient d'aller voir le Haïti rural, celui loin des bidonvilles. Nous avons eu la chance que Transat nous conseille de découvrir le pays avec Touris Lakay, qui organise des excursions dans toutes les zones. Leur manière de voir le tourisme est aussi très proche de la mienne: ils veulent créer des échanges avec les habitants des villages, donnant une partie de leurs profits aux différentes communautés. De plus, ils montent de toute pièce des projets afin d'aider les enfants de certaines zones. L'excursion à Kay Piat fut sans contredit le moment le plus touchant de mon voyage et j'en garderai à jamais un souvenir indélébile.
Cindy et moi sommes donc parties de notre hôtel, tôt le matin, afin de monter la montagne, jusqu'à une source d'eau, passant par le fait même à travers de nombreux villages. La montée présente un bel exercice physique (hein Cindy?) surtout par la chaleur qu'il faisait ce jour-là, sans compter que la plupart des sentiers que nous avons empruntés étaient en plein soleil. Rien n'est emménagé pour le tourisme ou les automobiles par là-bas. Il n'existe pas de route. D'ailleurs, il est difficile de croire que des maisons sont érigées ainsi au milieu de nulle part. J'ai été frappée par le bonheur qui semble émaner des habitants de la région de Kay Piat contrairement à ceux de Port-au-Prince: toujours un sourire, un bonjour et un signe de main sur notre passage. Plusieurs ont même proposé de faire la marche avec nous. Mais le moment le plus touchant fut lors de la descente de la montagne. Nous nous sommes arrêtés, Cindy et moi, dans un foyer pour enfants. Jamais de ma vie, mon coeur n'a été aussi comprimé dans ma poitrine. Devant nous, une vingtaine d'enfants sourient à la seule idée de nous voir arriver. Ils ont peu de visiteurs et sont en manque cruel d'attention. Au moment même où nous avons posé les pieds sur le balcon de leur maison, autant les filles que les garçons se sont mis à nous faire des câlins. Puis, ils ont chanté des chants religieux accompagnés du prêtre qui prend soin d'eux. Les larmes me montaient à l’oeil, mais je gardais le sourire, car les enfants, eux, me regardaient avec un sourire dans les yeux. La plus belle excursion de ma vie...
Le voyage a été possible grâce à Air Transat, tous les détails ICI.