Lorsque j’étais encore au primaire, je regardais religieusement Le monde de Charlotte. C’était de loin mon émission préférée. Je me souviens avoir dit à ma mère (au moins 1000 fois) : «moi aussi je veux un psy, ça a l’air cool!». Aujourd’hui, environ 15 ans plus tard, je peux affirmer que ce n’est pas si cool que ça, mais que ça change ta vie pas à peu près. 

Je dois admettre d’entrée de jeu que je n’ai pas eu une adolescence difficile. J’étais bonne élève, je n’avais aucun problème dans mes relations avec les autres étudiantes (eh oui, j’ai passé cinq ans dans un établissement uniquement réservé aux filles) et je m’entendais à merveille avec mes parents (ou presque). Ma crise d’ado, je l’ai eu au début de la vingtaine et elle a frappé beaucoup trop fort à mon goût. Pour faire une histoire courte, je me suis embarquée dans une histoire abracadabrante #lovefail en sachant très bien au plus profond de moi-même que ça ne mènerait nul part. Pourquoi? Maudite bonne question! Je me la suis posée pendant deux ans avant de finalement décider de mettre un point final sur cette relation-là.

Pendant cette période (longue, longue, longue), j’ai perdu beaucoup plus que je n’ai gagné. Ma confiance en moi en a pris un coup, mes joues sont devenues creuses, mes nuits ont rétrécies de manière considérable et mes sessions universitaires m’ont semblées interminables. Je n’étais simplement plus moi-même. Une chose est certaine : je n’avais pas l’air d’une fille en amour! Pourtant je l’étais (heyboboy que oui!!!) et je savais qu’il me faudrait de l’aide pour m’en sortir.

tristesse, fille, pleurs

Source: http://www.chuyenthamkin.com/

C’est là qu’arrive le moment où je te dis que c’est possible et vraiment pas compliqué. Tout ce que tu as à faire, c’est de ramasser ton courage qui traine en dessous de ton lit et d’aller consulter. C’est ce que j’ai fait, pendant plus d’un an et je ne le regrette absolument pas. Les psychologues sont des gens comme toi et moi (ben normaux) qui ont décidé de faire ce métier pour aider ceux qui ont besoin de soutien pour une quelconque raison. Ma psy est devenue ma confidente. Je n’ai pas pour autant cessé de me confier à ma mère ni à ma meilleure amie, mais j’avais besoin de l’avis d’une personne extérieure. Je savais que je pouvais lui faire confiance, lui dire tout ce qui me passait par la tête, sans recevoir de jugement. Parfois, je sortais de son bureau encore plus chamboulée que je ne l’étais à mon entrée. Elle m’a confirmé que c’était normal, que certains sujets sont beaucoup plus difficiles que d’autres à aborder. Et des sujets, il y en a un et un autre. On ne se concentre pas juste sur notre plus gros bobo, on en gratte plein d’autres pour essayer de faire des liens entre eux et bien sûr, DE LES GUÉRIR !

Bref, je pourrais te parler encore longtemps de mon expérience et essayer de te donner mille et une raisons de suivre mon conseil, mais je pense qu’à ce point, ton opinion doit être déjà faite. Alors il me reste simplement à te dire que si tu le souhaites, il est facile de trouver un spécialiste pour t’aider à faire la paix avec toi-même. Bien souvent, les CLSC de quartier représentent l’endroit idéal. Ils sont près de chez toi et plusieurs psychologues y ont un bureau où ils peuvent te recevoir quelques jours par semaine. Tu peux aussi demander autour de toi, tu serais surprise de constater le nombre de personnes de ton entourage qui sont déjà allées chercher de l’aide.

Ps : Tu es belle, tu es fine, tu es bonne, tu es capable!

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