La vie m’a offert une seconde chance récemment et m’a fait réaliser qu’elle ne tenait qu’à un fil! Nous la considérons comme acquise jusqu’au jour où tout nous éclate en plein visage! Ceux qui me connaissent savent que je suis toujours à 100 milles à l'heure, que je n'arrête pas : debout à 5h, entraînement jusqu’à 9h, hop au travail de 9h30 à 18h, retour au gym ou au club de course jusqu’à 20h, retour chez moi, cuisine les lunchs, prépare le stock pour le lendemain et voilà, l’heure sonne pour aller au lit, car la prochaine journée repart vite!!! Avec les planifications ultra-serrées de routine, d’entraînement, de ménage, de lavage, de 5@7, de sorties cinéma, de sorties sportives et j’en passe, mes minutes étaient comptées et chaque jour s’enchaînait un à un sans la moindre permission de dérégler le plan de match. Quand j'avais un 15 minutes de lousse, je le passais au gym à m’époumoner. Mon corps, je le surmenais et à force de ne pas en prendre soin et de le maltraiter jour après jour, c’est lui qui s’est tanné.

1001 activités, 1001 tâches à accomplir, 1001 défis à relever et si mon corps surchauffait parfois, je n’y faisais qu’à ma tête et je n’écoutais pas les signaux! Et bien, cette fois, le corps et le cerveau ont lâché... Une crise d'épilepsie m'a transportée d'urgence à l’hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi. Ambulanciers et policiers ont aidé mon copain à maîtriser mon corps qui se tordait de douleur. Je n’ai heureusement aucun souvenir hormis les "flash" qui ressurgissent lors de mes récentes nuits tourmentées. À mon arrivée à l’hôpital, les médecins m'ont mise dans le COMA afin de contrôler la crise et me donner une panoplie de médicaments, de somnifères, de relaxants musculaires, d’antibiotiques afin de calmer mes crises qui se faisaient de plus en plus intenses à chaque répétition. Ma famille et mon copain, impuissants, me regardaient par la baie vitrée les séparant des soins intensifs, sans rien pouvoir changer ni même me donner un peu d’énergie que j’avais si souvent gaspillée à me surmener. C’est seulement le vendredi soir que je me suis réveillée, avec une impression d'un 10 roues qui m’était passé sur le corps. J’ai encore plusieurs autres tests à subir pour savoir ce qui se passe dans mon crâne. La neurologue semble envisager la voie de la crise d’épilepsie… Alors une pilule matin et soir à vie! Le diagnostic tombé, on m’annonce que mon permis de conduire m’est retiré pour les 6 prochains mois!!! Et oui, plus d’auto ni de moto pour 6 mois. C’est jusqu’en janvier ça.

surmenage

J'ai été sous observation durant trois jours, j'ai été droguée pour combattre la douleur, sous soluté pour combattre la déshydratation. Je suis sortie dimanche de l'hôpital et on aurait dit que mon corps venait de subir huit marathons d'affilée. Je suis épuisée, sans énergie, sans motivation. Je sais que je vais revenir sur mes pattes, que je dois vivre une journée à la fois, mais être aussi creux dans le baril fait très mal, même pour une personne positive comme moi! Mon réveil lundi matin à 5:00, je ne voulais pas l'entendre, j’ai fait un roupillon pour la première fois de ma vie et j’ai écouté mon corps qui me disait de rester couchée.

Mais la vie continue, le travail, l'entraînement, la vie sociale, mais j'aurai appris une chose: mon corps a ses limites. Je vais devoir me donner des restrictions, apprendre à m’écouter, apprendre à me chouchouter…

Les neurologues sont encore sceptiques sur le diagnostic, mon cerveau semble avoir des anomalies, mais ne semble pas démontrer les signes normaux d’une épileptique, alors encore dans l’inconnu, je prends mes comprimés matin et soir, ces fameuses pilules qui m’assomment et qui ont plusieurs effets secondaires, mais les médecins me confirment que mon corps va s’y habituer! À suivre…

Le mot d’ordre : apprenez à vous aimer avant qu’il ne soit trop tard!

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