Tant que les choses ne sont pas écrites, on peut toujours les fuir, en feignant qu’elles n’existent pas, mais le moment crucial où la pointe de mon crayon embrasse la feuille de papier, elles prennent toute leur expansion et je me trouve à un point de non-retour. Impossible de nier désormais, il faut leur faire face, car qui est en mesure d’ignorer une telle vérité lorsqu’elle est étalée là, dans ses moindres émotions ?

Cycle infernal qu’est celui de la femme qui s’oublie dans le processus d’aimer. Qui tend à penser qu’elle ne vaut rien sans cet être à ses côtés. Qui, petit à petit, voit s’éteindre chacune des lumières qui prenaient place au creux de ses yeux au prix de ce qu’elle croyait être de l’amour. À force de s’effacer, elle en vient à penser qu’elle n’existe plus… 

Par chance, il est toujours possible de se recréer. Comme la célèbre phrase le dit « Rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se transforme. » Je n’étais pas perdue. Je ne voulais pas gagner cette guerre contre lui. Je voulais me transformer afin d’être en liberté.

Les meilleurs choix sont souvent les plus ardus. Ils font partis de ceux qui nous déchirent de l’intérieur. On se bat pour garder les souvenirs du passé auxquels on s’accroche, mais de l’autre côté, on se bat pour camoufler les cicatrices qu’on nous a infligées. C’est cette bataille en soi qui fait tant de ravage. Avoir l'âme en paix devient une nécessité afin d’aller de l’avant et sortir gagnant de cette guerre introspective. Car au bout du chemin, nous sommes les seuls qui devons assumer nos actes et vivre avec.

Je te quitte. Je ne t’aime plus. Désormais je suis libre de cet amour qui m’étouffait, qui me rongeait de l’intérieur. Était-ce de l’amour? Un sentiment qui vous fait si mal peut-il être attribué à un si joli mot? 

Inutile de se mentir, longtemps j’ai cru que de dissimuler les maux les ferait disparaître, j’avais tout faux, car en les écrivant, je leur donnais toute la dimension dont ils avaient besoin pour exister.

Désormais, ce coeur doit se reconstruire. Quand bien même que ce sera ardu de l’ouvrir à nouveau, il le faudra. Car ce sentiment, aussi destructif peut-il être, est le plus fort.

rupture

Source: WordPress

Accueil