Je ne suis certainement pas la seule qui est «scotchée» à son téléphone un nombre incalculable d'heures. Juste à la lecture de cette phrase, cet article fera plaisir à mon copain. Je pense que le reproche que me fait Marc le plus souvent, c'est que je suis en couple avec mon téléphone. Et je sais que je ne suis pas la seule. Notre génération regarde presque sans cesse des écrans. Je sais, il ne faut pas généraliser, mais quand je regarde les gens qui m'entourent, je réalise vite que je ne suis pas la seule, mais que je suis une des pires.

Pendant plusieurs années, je me suis convaincue et j'ai convaincu les autres que ce n'était pas un problème, au contraire, que c'est mon travail qui me force à regarder ce petit appareil autant d'heures. Et plus les années ont passé, plus mon travail s'est concentré autour de mon cellulaire: Instagram et Snapchat faisant partie intégrante de cela. Oui, les réseaux sociaux, c'est mon boulot. Je gagne ma vie grâce à ces derniers et rester à l'affût fait partie du mandat que je me suis donnée il y a de cela sept ans. Je suis une bibitte du web. Toutefois, ce serait mentir que de dire que chaque fois que j'ai les yeux rivés sur mon mobile, c'est pour le travail. C'est faux. Ce n'est pas toutefois que je vis le FOMO (fear of missing out), puisqu'à la seconde où je suis en train de faire du sport ou de voyager, je m'en fous. Non ce n'est pas cela, c'est que j'ai toujours besoin de me sentir stimulée. On dirait que dès qu'une conversation m'ennuie, je pense à mon cell, dès que je trouve le temps long, je pense à mon cell, etc. Par contre, quand je voyage, et ce seule, je vis de longs moments de perte de temps à marcher sans but et l'envie de regarder mon cellulaire ne me vient pas. Je n'ai pas besoin de plus de stimuli que ce qui m'entoure. J'en suis donc venue à une drôle de conclusion: j'ai besoin de réapprendre à m'émerveiller d'un rien, à apprécier ce qui m'entoure tout simplement et non pas seulement ce qui est nouveau ou grandiose. J'ai besoin d'apprendre à vivre tout simplement et à aimer ce qui est beau, là.

Je lis souvent qu'avec les réseaux sociaux, on embellit nos vies et que plusieurs sentent ensuite que leur existence est moins impressionnante que celle des autres. Dernièrement, j'ai ressenti de l'envie pour quelqu'un qui vit loin de toutes ces plateformes, quelqu'un qui avait envie de vivre sa journée sans prendre 10 photos et sans penser à des mots-clics. Est-ce que je suis rendue à être capable de faire cela? Non. Parce que je n'en ai pas envie. Parce que ça demeure mon boulot. Mais est-ce que j'ai envie de diminuer le nombre d'heures rivée à  mon cellulaire? Oui. J'ai envie d'être capable de me dompter et de me dire qu'une fois que j'ai fait le tour de mes réseaux, le matin, je n'ai pas à continuer à les regarder en marchant... parce que la vue de ma promenade est belle, même si elle m'envoie moins d'images à la minute...

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Look:

Vêtements: New Balance

Photos: Isabelle Fexa

Maquillage: Glambar Mtl

Lieu: ALT Hôtel

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