Quand on s'entraîne, on se sent parfois comme une guerrière, une combattante qui est prête à tout affronter pour réussir... non?

Quand j'étais plus jeune, que je m'entraînais pour mes compétitions de natation et que j'avais mal parce que je poussais mon corps, je me répétais toujours: «ton corps est ta machine, tu es plus forte que cela». Je serrais un peu les dents, je soufflais bruyamment et je fonçais. Parce que l'échec ne faisait pas partie de mon équation, parce qu'abandonner n'était pas une option, parce que je me prouvais à moi-même que j'étais capable de le faire. Le sport me permettait d'arrêter de penser un peu et  de me concentrer sur mon corps et non ma tête. Ado, j'écrivais des romans, je pensais sans cesse, on dirait que mon cerveau était dans une course folle, chaque idée voulant arriver la première à la file d'arrivée. J'avais du mal à m'endormir le soir parce que je tournais certaines situations du quotidien de tout bord pour mieux les analyser. Par chance, l'âge m'a calmée. Je ne suis plus cette fille qui suranalyse sa vie, mais je suis encore cette femme qui a besoin de bouger pour créer un vide, un vide qui fait du bien.

Je sais que plusieurs personnes trouvent ce vide dans la méditation ou le yoga. Pas moi. Je le trouve quand j'ai poussé mon cardio si fort que je lâche prise. Il faut croire qu'on est toutes faites différemment. J'aime savoir que j'ai tout donné: mon 1000%. Alors, je me sens comme une guerrière qui pourra tout surmonter et mes petits soucis du boulot me semblent soudainement justement... minuscules et ne sont plus ma priorité. Le sport amène ce sentiment de force et de puissance dont on a parfois besoin pour affronter le quotidien. Ce n'est pas le côté physique de la chose qui importe en fait, c'est le calme que cela apporte et le sentiment de réussite, parce qu'en sport, certes, on peut être compétitif, mais comme je le suis contre moi-même, dès que je bouge, je vois cela comme une victoire dans notre monde moderne: j'ai pris du temps pour moi.

J'aime souvent essayer de nouveaux sports, j'aime sortir de ma zone de confort et tester des activités. L'an dernier, le sport qui m'a accrochée fut la boxe: je me suis tout de suite sentie forte et en contrôle. Ce sport m'a permis de me défouler, de me dépasser côté cardio et d'améliorer mes réflexes, moi qui m'entraîne souvent plutôt dans des sports individuels de longue distance. Non, à la boxe, je dois réagir rapidement. Puis, ce printemps, j'ai redécouvert le tennis, ce sport qui, encore une fois, n'est pas un sport d'endurance comme peut l'être la natation ou la course. Encore une fois, j'ai dû améliorer mes réflexes et la précision de mes coups (parce que la force y est, mais j'ai du mal à contrôler la direction de la balle).

Dans les deux cas, même si je n'étais pas la plus douée, j'ai ressenti ce même sentiment d'accomplissement, ce sentiment de guerrière. Et j'ai su que j'étais à la bonne place...

Le look:

Vêtements - HYBA

Bandeau - HYBA

Photos - Andrée-Anne Joly

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