S’accepter autant que possible

Soyons clairs. Je n’ai pas le physique des magazines. Je ne peux pas m’habiller en taille 6. Je fais partie de ces gens, qui d’une façon ou d’une autre, se feront juger sur leur physique toute leur vie.

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Quand on est enfant, ce sentiment de différence est difficile à gérer. On sent bien qu’on est un peu plus ronde que les autres, qu’on est moins à l’aise pour certaines choses. Mais surtout, on nous le dit. Parce qu’à 10 ans, on dit ce qu’on pense, on est méchants gratuitement.

J’ai subi les remarques, les commentaires sur mon physique. J’ai toujours préféré pleurer ou m’isoler plutôt que de répondre aux critiques blessantes. J’ai toujours été la dernière à être choisie dans les équipes de sport, parce que personne ne voulait de la petite grosse. Avec le recul, je me suis rendu compte à quel point c’est difficile en étant enfant, de grandir avec cette pression de la société, la pression du physique « normal ».

Source: MicheleBisaillon

L’adolescence est arrivée. Les premiers amoureux, les critiques toujours. Mais cette fois-ci, j’ai décidé de ne plus me laisser faire. Oui, j’ai des kilos en trop. Oui, mon ventre n’est pas plat. Et alors ? Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de moins intéressant ? De moins séduisant ? De moins drôle ? Je ne pense pas. Aujourd’hui, j’ai 24 ans. Et ça ne fait pas si longtemps que ça que j’accepte mon corps, ce que je suis. Certaines remarques me font encore parfois monter les larmes, mais ça ne m’empêche plus d’avancer et d’être qui je veux.

Je ne serai jamais vraiment guérie de toutes ces remarques, de tous ces regards qui ont jalonné mon enfance. Les gens ne réalisent pas toujours le mal qu’ils font avec certaines remarques, ils trouvent ça drôle. Mais aucun commentaire sur le physique de quelqu’un n’est drôle. Il faut s’abstenir de détruire la confiance en soi de quelqu’un juste pour rigoler 5 minutes.

J’ai fait de ces paroles une force, qui me permet de me tenir droite dans mes bottes, avec un mini short si j’en ai envie. Et je suis désormais capable de couvrir les remarques avec ma voix. Ne vous laissez pas faire, personne n’a le droit de vous dire ce que vous êtes.