Plusieurs me demandent pour faire suite à la lecture de mon texte concernant le tabou entourant les augmentations mammaires si j’ai des regrets face à ma chirurgie. Si c’était à refaire, est-ce que je le referais? Est-ce que je regrette la grosseur?

(À lire : Apprendre à faire ses propres choix)

Pour y répondre, j’ai largement réfléchi avant de procéder à cette chirurgie. À vrai dire, j’aurais voulu cette chirurgie dès l’âge de 15-16 ans, à la puberté, quand je voyais toutes mes amies avec leurs formes se développer et moi qui restais dans le même petit format filiforme. Peut-être qu’une opération à cet âge n’aurait pas été un choix judicieux, j’avais un travail à faire sur moi-même et sur l’acceptation de soi avant de modeler mon corps et de passer sous le bistouri.

J’ai réfléchi aux enfants, à l’allaitement, au sport et à mon emploi; je me suis énormément questionnée pour en arriver à la décision de subir la chirurgie plastique. Alors pour ce qui est du regret, je n’en ai aucun face à la chirurgie, je l’ai fait pour les bonnes raisons et je suis encore très satisfaite de mon choix.

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Pour ce qui est de la forme, de la grosseur, du choix de la chirurgie ou du chirurgien, encore une fois, je me suis bien renseignée, j’ai magasiné les chirurgiens comme on magasine une maison. Je suis allée essayer plusieurs prothèses avec des chandails de sport, des chemisiers, des vêtements de tous les jours afin d’avoir une idée réaliste du résultat final. J’ai fait un peu de contracture capsulaire due à ma décision d’opter pour des prothèses d’eau saline plutôt qu’au gel, mais je tenais mordicus à avoir mes cicatrices sous les aisselles et non sous les seins. J’ai pris ce risque et j’accepte les petits tissus cicatriciels un peu plus durs au touché sur le côté d’un de mes seins.

Si je questionne des amies ou bien des connaissances qui ont subi la chirurgie, je dirais qu’environ 95% d’entre elles sont déçues de la grosseur de leurs seins. Que finalement elles auraient pris plus gros. Je suis plutôt de l’avis que nous nous habituons à leur grosseur et nous ne les voyons plus comme les autres les perçoivent. Pour ma part, lorsque je regarde des photos d’avant et des photos d’aujourd’hui, je suis pleinement satisfaite de mon choix, je me remémore mes intentions premières qui étaient de me sentir femme et non fille de couverture du prochain magazine Playboy. Nous vivons dans une société où tout est toujours plus gros, plus cher, plus beau, plus brillant, plus, plus, plus…

Et si nous arrêtions de nous comparer, je vous dirais que je suis très bien avec la décision que j’ai prise, je l’assume à 100% et encore aujourd’hui je les regarde et je me dis : bravo, tu as choisi la bonne grosseur.

Alors pour répondre à toutes vos questions, je n’aurais en aucun cas agi différemment face à la chirurgie et je n’ai aucun regret.

Et vous?

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