Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours eu mal à la tête. Évidemment, mes parents trouvaient très étrange qu’une petite fille de 6 ans en pleine santé eut pu autant avoir mal à la tête. J’ai rencontré plusieurs médecins, fait plusieurs scans cérébraux et en conclusion, tout était beau, tout était normal, malgré la douleur.

Quelques années ont passé et mes maux de tête étaient beaucoup moins présents, donc mes parents croyaient que tout était réglé et moi aussi. Mais à l’adolescence, vers l’âge de 14 ans, les maux de tête sont revenus en force. Je prenais du Advil ou du Tylenol tous les jours pour soulager ma douleur. J’étais carrément dépendante de ces produits, car oui, au début, ces médicaments m’aidaient beaucoup, mais au bout d’un moment, je prenais deux comprimés parce que c’était devenu une routine, une habitude, mais plus rien ne fonctionnait. Je prenais deux comprimés chaque jour pendant quelques années. Malgré mes consultations annuelles chez mon médecin et malgré le fait que je lui disais toujours à quel point j’avais mal, il ne faisait rien, mise à part prendre quelques notes pour mon dossier médical.

Au bout de quelques années, mes maux de tête ont disparu et encore une fois, je croyais que tout était réglé. Je me suis dit que peut-être mon adolescence était en cause, à cet âge, mon corps change, mes hormones sont bien présentes, je suis sans doute un peu stressée avec l’école, les amis, la vie sociale et le sport. Durant quelque temps, j’ai pu « vivre » comme bon me semblait, je n’avais plus mal à la tête, c’était tout simplement parfait.

Malheureusement, ma vie n’est pas parfaite et elle est surtout pleine de rebondissements en ce qui a trait aux maux de tête, à l’âge de 23 ans, mes maux de tête se sont pointés le bout du nez, ils étaient de retour! Ils étaient bien là et surtout beaucoup plus puissants que les années passées. C’était et c’est toujours un véritable cauchemar. Le matin en me réveillant, j’avais déjà mal à la tête et ma journée n’était même pas débutée encore et ce mal durait jusqu’au moment où j’apposais ma tête sur mon oreiller. La douleur est si intense que parfois, j’étais incapable de travailler ; je devais quitter le bureau un peu avant le dîner, car je croyais que ma tête allait exploser. J’ai donc recommencé à prendre des comprimés pour soulager cette douleur. J’étais à nouveau dépendante de ces petites gélules. Mes bouteilles d’Advil ou de Tylenol étaient vides dans le temps de le dire, j’en prenais tellement.

Au bout d’un moment, j’ai complètement arrêté de prendre ces médicaments, car c’était trop. Sevrage complet. J’ai décidé de retourner voir mon médecin pour lui parler à nouveau de mes migraines fréquentes, car il devrait trouver une solution pour apaiser cette douleur. Après quelques petites larmes, il m’a finalement donné une recommandation pour aller faire un scan cérébral et rencontrer un neurologue. Ah! Et il m’a prescrit un médicament qui était supposé m’aider… et il m’a clairement dit que ce n’était pas des migraines que j’avais… à suivre!

En février dernier, j’ai passé mon scan cérébral et je n’ai eu aucun retour de mon médecin ou de l’hôpital où j’avais été. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles! Je me suis dit moment que tout est correct avec ma tête, car honnêtement j’avais peur d’avoir peut-être un cancer… qui sait, personne n’est à l’abri de rien aujourd’hui, même si on se croit en parfaite santé et que l’on fait de l’activité physique. Finalement, il y a environ deux semaines, j’ai reçu l’appel du neurologue afin de me donner un rendez-vous pour le rencontrer et lui expliquer tous mes maux de tête. J’avais hâte à cette rencontre, mais en même j’étais un peu stressée. Je ne savais pas ce qu’il était pour me dire, ai-je vraiment des migraines? Ma rencontre avec une neurologue très sympathique a eu lieu. J’ai pu lui raconter toutes mes douleurs et mes souffrances des dernières années. Elle m’écoutait, elle notait et de toute évidence, elle voulait m’aider. Elle m’a finalement confirmé que c’était bien des migraines que j’avais, mélangées avec des céphalées de tensions au niveau du cou (douleurs musculaires). Elle me donne les explications nécessaires et elle arrive à la liste des médicaments possibles que je pourrais prendre et qui pourraient beaucoup m’aider :

Neurologue : Le premier médicament que je vais te donner est le *** (nom tellement scientifique que je ne peux le nommer).

Moi : Et bien si ça peut m’aider, d’accord.

Neurologue : Je vais te le dire maintenant, car je ne veux pas que tu sois surprise lorsque tu vas te rendre à la pharmacie, ce médicament est un antidépresseur…

Moi : UN ANTIDÉPRESSEUR???????????

Je crois que mon cœur a arrêté de battre pendant quelques secondes…

Neurologue : Ne t’inquiète pas, je ne crois pas que tu sois en dépression, mais cet antidépresseur ne fonctionne pas pour les gens dépressifs, mais il fonctionne très bien pour les gens avec des migraines, il est très souvent prescrit pour ce genre de situation.

Moi : Hmm, d’accord, si ça fonctionne, pourquoi pas. Je suis quand même un peu sous le choc… et la conversation a continué pour quelques instants encore.

Depuis mon rendez-vous, je ne suis toujours pas allée à la pharmacie pour avoir cet antidépresseur. Honnêtement, je suis vraiment stressée à l’idée de prendre un tel médicament, surtout que je ne suis pas en dépression. J’ai réfléchi longuement et je crois fortement que je vais finalement me rendre à la pharmacie pour essayer cette médication, car en ce moment, c’est ma qualité de vie qui est en jeu et si tout ça fonctionnait…

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