Avec la fin de la vingtaine arrivent bien des questionnements. Est-ce que ma carrière me rend heureuse? Quelle serait ma vie de couple idéale? Est-ce que je veux des enfants moi-là? Contrairement à nos confrères masculins, la dégénérescence programmée de nos ovaires nous amènent à nos poser la question un peu plus tôt. N'empêche que cette réponse n'a pas à rimer avec fatalité. Je suis convaincue que le bonheur se présente à toutes sortes de personnes et sous des formes bien différentes. Des enfants...une famille, oui, ok; ça me tente bien, mais au moment propice et surtout avec la personne que je jugerai la plus apte à être mon partenaire dans ce beau défi à ce moment-là.

Peut-on alors arrêter de me parler de bébés?

bébésSource: Mamma Oggi

Plus les années s'écoulent entre maintenant et mes trente ans, plus les commentaires foisonnent et les questions retentissent:

As-tu des enfants toi? Ah non? Un jour hein.

J'en ai 3 moi, j'ai eu ma p’tite première à 20 ans, ben oui, t'as quel âge toi déjà?

Hein, ton chum pis toi vous n'habitez pas encore ensemble? 

Eh, wô, minute.

Premièrement, il serait grand temps de passer outre cette pression archaïque de procréation qui pèse sur les femmes. Le curé du village ne viendra pas sonner chez moi demain matin, rassurez-vous. Chaque personne devrait être maitre de son corps et de son bonheur et surtout, de l'ordre dans lequel les étapes de sa vie se dérouleront. Or, si ce qui vous rend heureux c'est d'avoir une famille à 22 ans, chapeau; de mon côté, je commande encore des animaleries au St-Hubert à 26 ans, donc clairement, j'ai encore des croutes à manger. Ce n'est pas parce que j'ai bientôt 30 ans, que j'ai un emploi semi-stable et maintenant un chum que les enfants sont sur ma bucket list de mi-trentaine. Peut-être que des enfants, j'en aurai jamais, peut-être que je suis infertile ou que finalement j'en voudrai juste pas. Il n'y a pas de mauvaise réponse ici, seulement différentes directions possibles qui mèneront à des dénouements uniques. Et c'est ben correct de même.

Alors, je vous le demande de nouveau, arrêtez donc de me parler de bébés; je vous en parlerai quand et si jamais je me rends là. Point final.

Vous excuserez la montée de lait.

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