Je crois que ce n'est plus un secret pour personne, je suis une fille qui adore profiter de la nature, été comme hiver. Bien que je sois née non-loin de Montréal et que j'habite le Plateau, j'aime pouvoir quitter mon béton la fin de semaine venue et décrocher loin du bruit de la métropole.

Ça fait environ 1 an que je travaille avec la SEPAQ et à chaque collaboration, je suis plus qu'enchantée de découvrir un nouveau coin de notre magnifique province que ce soit en chalet, en tente, en tente huttopia et j'en passe. Depuis l'an dernier, j'ai pu faire du kayak de mer, de la marche en montagne, du canot, du vélo et maintenant... de la pêche. 

Je sais qu'à première vue, on ne pense pas que je pêche. D'ailleurs quand quelqu'un a appris que c'est ce que je ferais de ma fin de semaine, il a éclaté de rire si fort que j'en ai été insultée. Ce n'est pas parce que je n'ai jamais pêché que je n'aimerai pas cela! D'ores et déjà: j'aime le contexte de l'activité: dormir dans un chalet isolé, seule devant un lac pour deux nuits. J'aime.

La réserve faunique de Mastigouche se situe à un peu plus de deux heures de Montréal, pour vous situer, c'est tout près du Parc National de la Mauricie (que je connais bien et que j'aime visiter l'été venu). En arrivant là-bas, à la noirceur, nous avons d'abord été acceuillis avec des grands sourires par les employés de la SEPAQ qui nous attendaient. C'est fou à quel point un immense sourire peut tout changer quand ça fait deux heures que tu roules à la pluie. Ils nous ont rapidement expliqué comment rejoindre le garde afin qu'on puisse avoir tout l'équipement nécessaire. En effet, un garde vit sur la réserve en tout temps pour s'assurer que tout va bien. Louis, de son petit nom, c'est un vrai pro de la pêche qui connait les endroits où les poissons mordent le plus et qui sait quand se rendre sur l'eau pour s'assurer d'avoir son souper. Si vous comptez visiter la réserve, je vous conseille fortement d'apporter avec vous TOUT ce dont vous aurez besoin durant votre séjour puisque le dépanneur le plus près est quand même loin. Il vaut mieux ne rien oublier. Par chance, les chalets sont fort bien équipés! Il existe divers types d'hébergement. Nous avons eu la chance d'avoir un chalet pour quatre personnes avec électricité. Quel beau luxe! Nous avions donc un frigo, une douche, etc. Pour les amoureux, soyez avisés: ce sont des lits simples... mais on peut les coller!

Ainsi, pour les pêcheurs novices comme moi, pas besoin de posséder son équipement, la SEPAQ pense à tout et vous pouvez arriver avec rien rien rien (même pas de verre de terre).

Notre séjour au lac du Cap a duré deux nuits. Deux nuits où nous n'avons vu personne d'autre puisque le lac n'était que pour nous. Ça c'est vraiment rare et ça vaut de l'or. Nous nous sentons seuls avec la nature. Et sans Internet. Ça aussi ça vaut de l'or. J'ai pu lire de longues heures sans avoir le stress de recevoir des courriels... ils n'entraient pas de toute manière!

Le samedi matin, dès 7h, nous avons décidé d'aller pêcher. Du groupe, c'est DE LOIN Elie le meilleur pêcheur. Il m'a montré comment lancer ma canne à pêche et quoi faire quand ça mordait! Nous sommes allés trois fois sur l'eau le samedi: tôt le matin, en après-midi et au coucher du soleil. Naturellement, en après-midi, nous avons attrapé moins de poissons... ils sont au repos! Nous avons pêché de la truite mouchetée, une petite truite si rosée/orangée qu'elle ressemble à un saumon... et c'est délicieux. À chaque pêche, nous avons eu des poissons, nous avons donc pu tester divers recettes: poisson au barbecue, poisson avec oignons à la poêle, poisson enroulé dans le bacon, etc.

Le dimanche matin, les garçons sont allés pêcher alors que j'ai préféré faire la grasse matinée... parce que c'est aussi cela une fin de semaine de pêche: c'est décrocher dans la nature et se reposer. Juste dormir peut faire tellement de bien, croyez-moi!

Pendant les 48 heures au chalet, nous avons eu la chance de décrocher de notre vie qui va trop vite et nous retrouver, entre amis, sans lien avec l'extérieur: juste nous quatre à parler, jouer à des jeux et rigoler... pêcher, c'est un peu se retrouver soi-même! J'ai adoré l'expérience.

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