Il y a un an de cela, je revenais de trois semaines de voyage en sac à dos en Europe avec mon grand frère. Laissez-moi vous dire que Facebook s’est fait une joie de me torturer depuis les dernières semaines.

Isabelle, voulez-vous partager ce souvenir avec vos amis ? Non. Je garde ma dépression post-voyage pour moi, merci.

Source : Isabelle Chouinard

Pour répondre à la réaction d’à peu près 99% des personnes qui apprenaient qu’on allait partir en voyage ensemble ; non, on ne se chicane jamais. Oui, on s’entend assez bien pour passer trois semaines ensemble. Oui, nos parents étaient ultra excités à l’idée de voir leurs moineaux quitter le continent ensemble. Oui, je savais avant de partir qu’il allait être un compagnon de voyage parfait.

L’emphase ne sera jamais assez mise sur l’importance de bien choisir son/sa/ses/absence de partenaire(s) lorsqu’on décide de s’envoler vers l’étranger. Voici alors selon moi pourquoi partir avec le frérot fut un choix gagnant.

1. On se connait depuis pas mal longtemps

Je confirme que ‘’Ça fait 7 fois qu’on passe par le même coin de rue pour trouver l’auberge’’, ‘’Ça fait 8 heures qu’on n'a pas mangé/bu et il fait moins chaud à mon Hot Yoga qu’ici’’, ou encore ‘’J’ai pas dormi de la nuit parce que les colocataires sont rentrés bien alcoolisés en jouant aux DJ du Dagobert’’, ce sont des pas pire contextes pour bien connaître quelqu’un. Autant bien ne pas avoir de surprise à des milliers de kilomètres de chez soi. Je connais mon frère par coeur et vice-versa, alors nous savions à quoi nous attendre avant de partir.

Source : Isabelle Chouinard

2. On sait comment gérer le caractère de l’autre

Okay, il sait comment gérer MON caractère, point. Nous nous étions donnés comme mot d’ordre en début de voyage que nous avions droit à un seul rage moment chacun en 22 jours. Une fois ce passe-droit utilisé, interdiction d’être marabou, ou négatif. Je l’avoue, je ne suis pas si facile que ça à gérer, surtout quand j’ai faim. J’ai donc utilisé ma permission assez rapidement, alors que nous tournions en rond pour la troisième fois autour du Coliseum. Mon frère a de meilleurs habiletés qu’un SWAT pour désamorcer des bombes quand il est question de sa petite soeur, je le confirme.

Source : Isabelle Chouinard

3. On se complète bien dans l’orientation

Par complément ici, je veux dire il guide et je le suis. Mes compétences en orientation sont à peu près aussi développées que celles de ma mère lorsqu’elle veut transformer son cellulaire en lampe de poche. S’il n’avait pas été là, je suis à peu près certaine que je serais encore dans le coin d’une rue à Naples en train de pleurer en petite boule. J’ai toutefois été très utile pour questionner les locaux sur les directions à prendre, car god knows que pour un homme, c’est bien difficile de demander de l’aide pour retrouver son chemin. Mais bon, on les aime comme ça il paraît.

Source : Isabelle Chouinard

4. On s’aime assez pour faire des compromis

Les compromis sont la solution magique pour éviter les chicanes en voyage. Ça et le vin à deux euros, bin sûr. Je n’aurais clairement pas payé 100$ pour aller m’asseoir sur du béton pendant trois heures écouter jouer un pianiste seul sur une scène avec des jeux de lumières pour quelqu’un d’autre que lui. Il n’aurait clairement pas payé le même 100$ pour aller suivre un cours de cuisine de pizza. Un partenaire parfait se souciera de la façon dont tu vis ton voyage autant que du sien, même si cela signifie de devoir entrer dans la 21e boutique de vêtements de soccer en quatre jours.

5. Il partage sa nourriture

Okay, il me laisse la voler. J’adore la nourriture, surtout lorsque c’est celle des autres. Ceux qui me connaissent bien savent que je vais inévitablement leur demander de goûter, mais ceux qui m’aiment réellement m’offrent un morceau sans que j’aie à ouvrir la bouche #nowyouknowhowtogetmyheart. La nourriture est d'ailleurs un des aspects les plus extraordinaires des voyages et le fait de savoir que tu pourras goûter à deux fois plus de choses étant donné que l’autre partage, c’est tout simplement priceless.

Bref, #EuropeChouinard2016 (oui, on a créé un hashtag pour nommer notre voyage, on est fous de même) fut trois semaines qui resteront gravées à jamais dans mes plus beaux souvenirs, en majeure partie grâce à mon humain préféré (peut-être aussi un peu à cause du gelato à la mangue et coco de San Gimignano).

 

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