Partager du beau et moins beau

Il n'y a pas si longtemps, on m'a dit que je ne partageais que du beau, comme si tout allait bien et que tout était facile. Bémol. Oui, sur mon fil Instagram je veux montrer des trucs inspirants (pour me suivre c'est par ICI), mais lorsque vous écoutez les stories, vous voyez qu'il m'arrive de dormir peu ou de courir comme une folle ou d'être juste dans un état moyen... comme pour tout le monde!

Alors je me suis dit que j'allais vous raconter une histoire. Il y a un peu plus d'un mois, mon associé chez Codmorse, JP, a eu un bébé avec sa femme Anik. Félicitations à eux! J'étais tellement heureuse pour lui. En bon papa, il est parti en congé de paternité profiter des premières semaines de vie de son tout petit à la maison (lire ici ne pas dormoir beaucoup parce que le bébé pleure, mais apprécier tout de même chaque instant). Bon, je vais le laisser vous raconter sa paternité lui-même (je ne lui mets presque pas de pression pour écrire des articles papa tsé). Je vais vous raconter l'autre côté de la médaille.

Les congés de paternité, ça ne se passe pas de la même manière dans tous les milieux de travail. Codmorse, c'est une agence-boutique de moins de 10 employés. Moi, je vois cela comme une petite famille où on s'entraide tout en travaillant fort ensemble. J'aime l'équipe et le milieu de travail que j'ai créés avec JP. Je m'y sens à la maison et c'est vraiment primordial pour moi. Ainsi, je ne compte pas tant les jours de maladie et tout de l'équipe, oui, on les note, mais on se fait confiance. Et quand on est de la maison et que l'équipe capote: on aide.

Mais durant les derniers mois, JP était en paternité. Je ne dirai pas ici qu'on ne lui a jamais écrit et qu'on ne l'a pas dérangé. Ce serait faux. Nous nous sommes écrit souvent en clavardage ou par courriel. Mais, j'avais toujours une petite pensée qui me disait qu'il fallait lui laisser ce temps à lui pour vivre ce moment unique en famille. Et à la fin, au bout de cinq semaines, j'ai trouvé cela difficile. J'étais, j'ose le dire, épuisée. Et ça m'arrive rarement. Je suis une fille qui a toujours trop d'énergie, qui veut toujours plus de projets et qui dort peu. Là: je ne voulais que dormir en boule par moments, mais le soir venu, je savais que ma liste de tâches étaient loin d'être complètée, alors je n'arrivais pas à fermer les yeux. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie comme cela. Un après-midi, je me suis même endormie en plein milieu du bureau, sur un divan, alors que tout le monde parlait.

Pourquoi je vous raconte cela?

Pour vous dire que ce n'est pas toujours parfait. Que j'étais déprimée. Que le soir j'ai pleuré sans raison de fatigue. MAIS que j'ai retroussé mes manches. Je me suis dit que c'était un sprint. J'ai parlé avec l'équipe (qui travailait aussi comme des fous - ils rockent ma gang) et on a réussi. JP est de retour au bureau avec plein d'énergie, notre événement du 12 avril approche et on sait qu'on est fort ensemble! Ce n'est pas toujours parfait, mais ça va beaucoup mieux. :)

Le look:

Vêtements - Hyba

Photos - Vikki Snyder