Moi, j'fais pas toujours mon lunch. Depuis que j'ai recommencé à travailler (la vie de pigiste apporte son lot de congés forcés), j'ai complètement perdu cette habitude. Jugez-moi, je sais, c'est de la grosse paresse sale. Et pourtant, se faire un lunch, c'est pas compliqué. Entre ça et essayer d'élucider les grands mystères de la vie, genre les REER, la prestation de Miley aux VMAs et la popularité de Justin Trudeau, mettons que de se faire un lunch, c'est plutôt fastoche. Il n'y a que des avantages à traîner des Tupperwares remplis d'appétissantes victuailles. Parce qu'on s'entend que de la bouffe de cafette, peu importe le milieu, ça restera toujours de la bouffe de cafette. Ça coûte cher, c'est pas vraiment bon et les mottons dans la crème de champignon, c'est non.

1-La boîte à lunch

J'étais plutôt contente d'assister au lancement de la campagne Moi, j'fais mon lunch! de La Tablée des chefs, parce qu'elle s'adresse à des gens comme moi qui ont la fâcheuse habitude de négliger le repas no. 2 de la journée. Avec cette campagne, on veut sensibiliser la population québécoise à l'importance de cuisiner et de valoriser son alimentation. Et ce qui est franchement fantastique, c'est qu'en participant à la campagne, vous aidez La Tablée des Chefs à combattre la faim et la dépendance alimentaire.

La Tablée des chefs

Au début des années 2000, Jean-François Archambault, alors étudiant en gestion hôtelière à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, constate avec tristesse l'énorme quantité de nourriture gaspillée chaque jour dans le monde de la restauration. Il décide de mettre sur pieds un organisme à but non lucratif qui permettra de redistribuer les surplus des restaurants et des hôtels aux Moissons du Québec. Les efforts de l'organisme ont permis de nourrir plus de 300 000 personnes dans le besoin. Mais La Tablée des Chefs fait plus que nourrir, elle éduque aussi. Pour savoir quoi faire comme repas avec peu de moyens et peu d'ingrédients et aspirer à ne plus dépendre des banques alimentaires, ça prend certaines connaissances en cuisine. La Tablée des chefs a donc mis sur pied des brigades culinaires qui offrent des ateliers de cuisine dans les écoles secondaire en milieu défavorisé, dans les centres jeunesse et lors d'un camp d'été. En faisant découvrir aux jeunes de 12 à 17 ans le plaisir de popoter, on espère ainsi briser pour de bon le cycle de la dépendance alimentaire.

Comment participer à la campagne Moi, j'fais mon lunch?

Plusieurs options s'offrent à vous. D'abord, vous vous procurez La boîte à lunch, un petit magazine fort utile et bien fait en vente dans les pharmacies Jean-Coutu au coût de 3 $. Vous y trouverez des recettes (dont celle des succulents mini-gâteaux choco-haricot qu'on nous a fait goûter au lancement) et des astuces pour faciliter la préparation de vos lunchs. Les retombées de votre achat sont concrètes : chaque tranche de 5 publications La boîte à lunch vendues permet à un jeune de suivre une formation culinaire dans un centre jeunesse ou dans une école.

2-choco-haricot

À toutes les semaines durant le mois de septembre, on vous lancera un défi qu'on vous invite à relever. Le premier défi, c'est Patrice Demers (mon pref) qui le lance et c'est celui de la créativité. On vous invite à revisiter un classique de la boîte à lunch et de le pimper un brin. Vous le prenez en photo avec le p'tit cadre qu'on retrouve dans le magazine, vous le publiez partout et vous le faites suivre du mot-clic #monlunch. C'est le fun, c'est super facile et ça aide à faire connaître un organisme qui fait un travail vraiment formidable.

5-Marché

3-Moi j'fais mon lunch

4-buffet

Et si ça vous tente d'en faire encore plus, sachez que La Tablée des Chefs offre des ateliers culinaires dans sa magnifique cuisine nouvellement rénovée située au deuxième étage du Marché Jean-Talon.

Je n'ai plus aucune raison de ne pas faire mon lunch, maintenant. Je vais m'y remettre. Parce que je n'en peux tout simplement plus des soupes trop salées et des salades extra mayonnaise de la cafétéria.

Et puisqu'on parle de bouffe, je vous suggère d'aller jeter un coup d'oeil au site Trois fois par jour. Peut-être connaissez-vous déjà le travail de Marilou et d'Alexandre Champagne puisqu'on en a beeeeeeeaucoup parlé dans les médias, mais le site compte depuis peu de toutes nouvelles fonctionnalités, comme de nouvelles sections (sans gluten, sans lactose, cru, etc.), une meilleure adaptabilité pour les appareils mobiles et une section vidéo. C'est plutôt inspirant.

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