Maudites hormones. À chaque mois, c’est pareil. J’me trouve laitte, pis grosse (vive les ballonnements prémenstruels), bonne à rien, je suis déprimée, je remets tout en question, bref mon petit univers est chamboulé. Et il y a pire… j’ai le goût de battre tout le monde (c'est une façon de parler). Tout le monde n’est pas assez ci, ou trop cela. Tout le monde m’énarve, je m’énarve moi-même.

On dirait qu’à chaque mois, c’est une surprise. Comme si je ne me rappelais pas les mois passés. Comme si tout d’un coup une nouvelle réalité me frappait de plein fouet au visage. Comme si mon cerveau voulait oublier ces quelques jours pénibles qui pourtant arrivent 12 fois par année et ce depuis… un petit bout déjà. Le comble du malheur, c’est quand mon cerveau se le fait rappeler par quelqu’un d’autre (lire ici mon mari).

- Annie, tu vas être dans ta semaine bientôt hein !?!
- NON grrrrrr
- T'es sûre?
- OUI...Euh…non…snif-snif… et voilà le flot de larmes qui commence pis qui arrête pas.

J’veux arrêter de pleurer, mais j’suis pas capable. Je ne contrôle plus mes larmes, elles se rebellent contre moi. Ok, c’est fini, mes yeux sont secs. Mon chum me dit qu’il m’aime. Alerte, alerte, les larmes reviennent de plus belle, j’pleure comme un bébé. Maudites hormones.

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Quand j’suis pas en train de brailler comme un enfant, ben j’suis frustrée d’la vie. J’suis hyper déprimée, du genre que tout ce que j’aime habituellement, ben là comme touché par un mauvais sort, je n’aime plus ça. Ma routine m’énerve, mon entraînement je le fais à reculons, même mon entourage est pas à la hauteur de mes attentes (attentes démesurées et inatteignables pour tous les êtres humains normalement constitué). J’me transforme en véritable monstre (les menstruations devraient être rebaptisées des monstruations).

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Heureusement après quelques jours d’inconfort autant psychologique que physique, mon moi-même fondamental semble retrouver sa place. Je retrouve enfin mon bon sens et le contrôle de ma personne. Je respire finalement le bien-être et la vie redevient belle… jusqu’au prochain mois où par un beau matin, sans crier gare, mes spm feront de moi un être à fuir, tandis qu’il est encore temps.

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