Le 26 janvier, j’ai eu la chance d’assister à la première médiatique du tout nouveau tout chaud one man show d’Alexandre Barrette, « Imparfait ». J’écris ces lignes et je suis encore sous le coup de l’émotion. C’était comme si, pendant 1h30, on discutait avec notre vieil ami, de tout et de rien, mais que c’est surtout lui qui parle et qui se confie. À travers ses confidences, qu’on écoute attentivement et surtout en étouffant plusieurs fous rires, on se met à réfléchir. On arrive à la maison, et on réfléchit encore.

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À plusieurs reprises dans son spectacle, Alexandre dit se sentir plus ou moins accompli dans la vie, au niveau personnel. 34 ans, pas de blonde, pas de condo, encore moins d’enfants. Tout le contraire de son père au même âge, avec qui il se compare. Derrière ses blagues, on sent que ça lui fait un peu mal, mais qu’il aime sa vie malgré tout et qu’il se sent choyé. Je vais être où moi à 34 ans? Mariée, deux enfants (un gars et une fille, t’sais), une maison pas pire grosse avec un garage, en train d’écouter La Voix le dimanche soir. Non. En fait, personne ne sait où je vais être. On peut aspirer à être rendu à quelque part, mais on ne le sait jamais. C’est quand on planifie tout que ça nous pète en pleine face. Je l’écoutais parler, mon beau Alexandre, et il m’a convaincue d’accepter la vie avec ses imperfections. Ta vie parfaite ce n’est pas celle de ton voisin, de ton ami, de ta mère, ce n’est peut-être même pas celle que tu t’étais imaginée. Tu voulais une belle grande famille de quatre enfants, mais à ton premier, on a dû t’enlever l’utérus pour te sauver la vie (je sais que tu vas lire cet article, tu es une héroïne <3). Une amie, un amoureux, une mère qui part trop tôt, il y en a eu tellement en 2015. Beaucoup trop. Une job pas assez payante pour mettre un cash down sur ta maison. Lâche pas. C’est ça, les imperfections de la vie. Tu peux être quelqu'un de solitaire, quelqu'un qui aime moins voyager que les autres ou à qui l'idée de courir un marathon ne dit rien pantoute. C'est ça aussi, les imperfections de la vie. Il faut décider de vivre malgré tout, de la trouver parfaite quand même et, surtout, arrêter de se comparer avec des vies qui semblent meilleures que la nôtre. On en sait foutrement rien.

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Source : Page Facebook d'Alexandre Barrette

Dans un de ses derniers numéros, il aborde la question qui tue : quoi faire si l’on devait mourir demain? Après avoir ri pendant plus d'une heure, la dernière phrase a rempli mes yeux d'eau. Ça m’a fait penser à ma tante à qui on a annoncé qu’il lui restait deux ans à vivre. Plus ou moins, qu’on lui a dit. 2 ans, c’est comme si c’était demain. Le temps passe tellement vite. On fait quoi d’ici là? Alexandre Barrette, t’avais raison. Il faut faire ce qu’on aime, jusqu’à la fin de notre vie imparfaite.

***J’ai adoré le spectacle. Je vais donc en profiter pour vous rediriger vers son site http://alexandrebarrette.com/ question que vous passiez un beau moment vous aussi.

Source de la photo en couverture : Page Facebook d'Alexandre Barrette

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