Mes collègues de travail me connaissent depuis de nombreuses années. Je me connais aussi. Mais on semble tous toujours oublier un point: je me surmène de manière cyclique. C'est un problème. Je travaille trop, je ne dors pas et je tombe malade. Je me repose (ce que je ne fais jamais sinon) et je recommence le cycle. Tadam. Je n'apprends pas? Visiblement non. Je vous l'écris aujourd'hui, mais j'ai la forte impression que même si je mets cette mauvaise habitude par écrit, elle refera surface assez rapidement. On dirait que c'est un mode de vie. Que j'ai grandi comme cela. Tout simplement.

Petite, je voyais ma mère travailler des heures de fous. Elle m'a d'ailleurs totalement enlevé l'envie de devenir professeure à la voir corriger des soirées complètes, même jusqu'aux petites heures du matin. Chapeau aux enseignants, je ne pourrais pas faire votre métier qui est une vocation. Je savais que je ne voulais pas cela. Mais je me réveille, aujourd'hui, et j'en fais de même. Au lieu de corriger des textes des autres, j'écris les miens, jusqu'aux petites heures du matin. Comme maman. Ou j'écris des idées, sur mes cahiers à la maison, durant mes longues heures d'insomnie. Le travail est mon mode de vie. C'est au coeur de mes journées. Mon métier, c'est ma passion, les communications j'en mange, ça me permet de vivre de ma créativité: un grand cadeau!

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Mais je me rends malade. Et là, je le suis. Je n'ai plus de voix, je tousse à en réveiller mon copain la nuit, j'ai du mal à faire du sport... je suis malade et je déteste cela. J'ai toujours vu mon corps comme une machine et je déteste quand elle brise! J'ai automatiquement envie de la réparer rapidement. Rapidement, un mot qui revient trop souvent dans ma vie. Vite Vite Vite. Je n'ai pas le temps d'attendre. Mais mon corps a dit non. 

Il a dit stop.

Je n'ai pas le choix. Je dois suivre son rythme. Même si ça me dérange. Parce qu'au fond, c'est lui le boss. 

Je l'ai découvert de triste manière à la fin de 2015. Subitement, deux personnes proches de mes proches sont décédées. On ne s'y attendait pas. J'ai vu des gens que j'aime pleurer. J'ai voulu faire cesser leur douleur, mais je ne le pouvais pas. Et j'ai pensé à Splash (vous pouvez découvrir qui il est ICI). À cette douleur, qui, même après trois ans, ne disparait pas. Quand le corps «tire la plug», on n'y peut rien. La santé, c'est une richesse qu'on sous-estime jusqu'à ce que ça commence à dérailler. Là, d'un coup, tout le reste devient secondaire.

En 2016, je dois prendre soin de moi. Et mon corps me la rappelle avec cette belle grippe. Cadeau Camille. Oui. Je prends cette grosse voix d'homme comme un cadeau: celui de me dire qu'en 2016, je dois prendre le temps de dormir, de faire du sport, de bien manger, de vivre. De vivre en santé. Pour que le corps me dise oui.

Me voici donc dans un look démontrant toute ma vulnérabilité, dans un lit, relax...

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Le look:

Vêtements: Bylyse

Coussin et jeté: Harricana

Maquillage: Virginie Rabanales

Photos: Andrée-Anne Joly

Stylisme: Agence de style Chienne à Jacques

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