Parfois, les mots des autres disent exactement ce qu'on aimerait avoir dit ou avoir écrit. C'est souvent ce qui arrive avec moi et Virginie. Je lis ses textes et j'aurais aimé les écrire. J'admire sa plume et ses termes justes. La semaine dernière, elle a écrit un article sur l'acceptation de soi (à lire ICI) et j'aurais aimé que certaines lignes viennent de moi.

Le corps des femmes (et des hommes), ce sujet si délicat. Chaque fois qu'on écrit un article, on se demande comment il sera reçu et après, on se dit tant pis. En fin de semaine, alors que nous étions à Toronto, nous avons reparlé de ce sujet Viv et moi, en marchant, le soir, après quelques verres. C'est fou comme le corps prend une place (trop) importante dans la vie de tant de personnes de notre industrie et hors de notre industrie, que ce soit pour en parler en bien ou en mal, pour critiquer ou critiquer la critique. Et je me demande si on sera un jour heureuses (et heureux) comme on est. Tout simplement. Je suis d'accord que c'est beaucoup plus facile à dire (écrire) qu'à faire. Et je suis la première à vivre avec cette dualité au quotidien.

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Notre industrie est tordue. Je veux du plus profond de mon coeur que les femmes apprennent à s'aimer comme elles sont, peu importe leur physique, surtout parce qu'à la fin de la journée, c'est ce qu'on a entre les deux oreilles qui compte le plus. De toute façon, il y aura toujours quelqu'un à qui on ne plaira pas (et on espère qu'un jour ces personnes ne sentiront pas le besoin de nous le dire). Depuis que je publie sur le web, en 2008, je me suis fait dire que je suis trop petite, trop grosse, trop mince, trop musclée, trop bronzée, que je n'ai pas assez de seins, trop de boutons, et j'en passe. C'est jamais correct pour tous. Et c'est ce qui est parfait parce qu'à mes yeux, aux yeux de ceux qui m'aiment, je suis bien comme je suis, peu importe mon physique. On finit par passer au dessus de cela. Mais, par moment, je suis comme plusieurs (quelques esprits forts en sont bien libérés, non?) et une petite voix vient me parler.

Est-ce une faiblesse? Peut-être. C'est une de mes faiblesses que je combats. Cette petite voix qui me dit que je ne suis pas bien comme je suis. Et c'est pas qui on est à l'extérieur qui change réellement cela, c'est qui on est à l'intérieur. Quand je me sens en bonne position au travail, quand ma vie personelle va bien, quand je me sens puissante mentalement, je me trouve belle. Mais quand ça va moins bien, je m'appitoie. Je me lance donc le défi de réussir à tuer cette voix. Je me le donne pour moi et pour vous, parce que je désire pouvoir être un modèle pour les enfants que j'aurai un jour. Je ne veux pas leur léguer cette petite voix.

Camille Desrosiers-Gaudette Camille Dg Camille Desrosiers Blog Le Cahier Blogger Blogueuse Montréal

Les looks:

Sous-vêtements – Barbe Rose

Stylisme – Laurie TB

Photos – Eva Maude TC

Maquillage et cheveux  Camille– Jessica Branchaud-Meneses

Lieu – La Ruche Blanche

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