La vingtaine est une décennie de phases. Je me l'explique ainsi. Et ce look le montre tout à fait: une Camille entre les deux. Depuis que j'ai quitté l'université, à 21 ans, j'ai l'impression que je change parfois de voie entre la Camille femme et la Camille fille, entre la Camille qui veut profiter sans se poser de questions et celle qui veut foncer vers un avenir certain avec une carrière stable. Je veux à la fois faire le tour du monde et m'acheter une maison, à la fois avoir une famille et être libre. On ne peut pas tout avoir, mais on peut tout avoir ce que l'on veut vraiment. C'est paradoxal. Et je sais que je ne suis pas la seule dans cette situation. On veut tous tout avoir en même temps. Dimanche soir, je soupais chez amis qui ont un enfant. Et je suis revenue sur ce débat qui fait maintenant partie de mon quotidien: à quel moment est-ce que je veux être mère. Comme plusieurs, j'avais un chiffre dans ma tête en grandissant. Je me disais 30. 30 c'est beau, 30 c'est rond, mais 30 arrive vite en titi. Et 30 me rappelle que dans deux ans si j'ai un enfant ma vie va changer drastiquement. À tout jamais. Est-ce que la petite Camille (celle que je suis LA SEULE à pouvoir nommer ainsi) existera encore à ce moment-là? Avant j'aurais cru que non. Maintenant, je réalise de plus en plus que oui. La petite Camille risque de ne jamais mourir. Ce qui est beau avec notre monde moderne c'est que je vois une pluralité de définition de la vie, du bonheur et de la maternité. Et je ne vois plus cela comme une Camille trop femme. C'est fou comme plus on se fait définir comme adulte, plus on se demande soit même ce que c'est. Quand je regarde mes parents, ils sont des adultes pour moi, alors que je me sens encore toute petite. Et alors j'écoute des plus jeunes parler de moi et je réalise que pour eux, je suis bien vieille. On ne s’en sortira pas. Je choisis donc de commencer à ne plus me soucier de ces chiffres, de ces étiquettes, de cette horloge que je ne pourrai pas arrêter et je choisis d'être Camille tout simplement. Peu importe mon âge et qu'elle moi je veux être.

Ainsi, dans ce look, la petite Camille vous montre son bedon alors que la plus vielle demeure super profesionnelle avec un pantalon de bureau idéal. J'aurais mis un chemisier que j'aurais eu un look de femmes d'affaires.

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Le look:

Chandail - Coeur de Loup

Pantalons - Chic Marie

Souliers - Aldo

Collier - Swarovski

Photos – Eva Maude TC

Maquillage et cheveux – Jessica Branchaud-Meneses

Lieu – La Ruche Blanche

Stylisme – Laurie TB

D'ailleurs, en parlant de Laurie TB, son assisante, Maude Sénécal nous a envoyé quelques mots à son sujet:
« Étant assistante-styliste de Laurie TB, j’avais très envie de mettre de l’avant son travail et sa vision sur sa pratique en tant que Directrice artistique et styliste.  On s’est jointes au Bistro l’Enchanteur, sur Castelneau, dans Villeray, et on a profité d’une journée ensoleillée pour bruncher sur une terrasse et discuter sur son travail et ses aspirations.
On a jasé un peu de tout et on a remonté le temps, afin de comprendre son cheminement qui l’a mené à devenir Directrice artistique, styliste et co-fondatrice avec la photographe Èva-Maude Tc du studio La Ruche Blanche, dans Griffintown. Laurie, c’est un bébé de parents artistes, elle a ça dans le sang. Ayant grandit auprès d’un père musicien, qui fût directeur musical de Belle & Bum durant 12 ans, et d’une mère costumière chez Radio Canada, elle est devenue le mixte parfait de ses parents combinés. 

Elle définie la direction artistique et le stylisme comme une Identité visuelle. Selon elle, c’est un tout ; l’élaboration de concept et la création d’un univers visuel. Elle adore travailler auprès de musiciens ainsi que dans la mode. Ça lui permet de pousser davantage au niveau de la créativité, en plus de pouvoir associer Marketing, publicité, mode, identité visuelle et son côtéBusiness girl. Surtout, elle est consciente que l’évolution de la musique en 2015 change, la plupart des gens sont plus portés à ce tourner vers le téléchargement, plutôt que l’achat d’albums. C’est pour cette raison qu’elle donne des conférences à l’École Nationale de la chanson, à Granby, afin de conscientiser les musiciens sur l’importance de l’Identité visuelle. 

Par ailleurs, elle adore mettre de l’avant les artistes et créateurs Québécois, car elle souhaite faire grandir cette plateforme et donner de la visibilité aux artistes d’ici, en plus de créer des belles collaborations. L’idéal pour elle, serait de former des équipes afin d’unir les forces de chacun pour créer des identités visuelles fortes et ce, avec différents artistes de tous les niveaux et des musiciens de divers genres musicaux. Bref, le but est de ne jamais être dans sa zone de confort. Car créer, c’est une constante innovation.

Pour terminer, je lui ai demandé de faire mention de ses coups de cœur. Ça m’a permit de découvrir quelques bijoux montréalais, tels que le designerOscar Mendoza, Niapsou Design et Brit Wacher. Et les boutiques commeVestibule, C’Glam, les Coureurs de jupon et Unicorn. »

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