Depuis le début du printemps, je travaille de concert avec la campagne Les CIU et Vous. C'est une initiative qui pousse les femmes à réfléchir sur l'importance que le choix de leur contraception a sur elles et à les informer sur les différentes options. J'ai accepté d'y prendre part car j'ai l'impression de contribuer directement à l'éducation des jeunes filles sur le sujet de la contraception. C'est certain, je ne suis pas médecin, mais je crois que mon expérience vaut quelque chose et je veux la partager avec vous. Si tu ressens le besoin d'explorer un peu plus les contraceptifs, moi et toute l'équipe insiste pour que tu en discutes avec un ou une spécialiste de la santé.

Je me souviens encore ado. Quand j’ai eu mes règles. Ça paraît loin, je sais. Mais je crois que pour plusieurs femmes, le souvenir demeure bien présent. Bien que j’aie eu des seins et des poils plus tôt que la plupart des autres filles de ma classe, mes menstruations ne se pointaient pas le bout du nez et en toute transparence, ça ne me dérangeait pas. Puis, elles étaient là. J’avais un amoureux à l’époque. On a été ensemble 9 mois. Exactement. Je m’en souviens très bien puisque je comptais les semaines et les mois dans mon agenda scolaire. Avec des gros cœurs à côté des dates. C’était ce temps-là : où on était si heureux d’être en amour, qu’on s’embrassait devant nos casiers et que timidement, on se rapprochait les vendredis soirs dans les sous-sols de nos parents.

J’ai la chance d’avoir des parents ouverts à la discussion qui me parlaient de contraception sans tabous ni secrets. Quand j’étais adolescente, toutes mes amies prenaient la pilule. C’était LA chose à faire. On n’avait pas l’Internet d’aujourd’hui et l’accès aussi facile à l’information. On avait des revues COOL !, mais ça ne nous en parlait pas tant. La pilule et moi, ça n’a pas été la joie. Je me suis mise à faire de la rétention d’eau : mes jambes devenaient si enflées qu’elles ne rentraient plus dans mes jeans. C’est assez intense pour une ado, croyez-moi. Parfois, moi qui n’avais jusqu’alors eu que quelques gouttelettes de sang dans mes culottes, je me ramassais avec les chutes Niagara rouges dans la bobette. La pilule, elle ne m’aimait pas et c’était réciproque. J’ai essayé deux marques et j’en suis venue à la conclusion que je n’aimais pas cela. C’est super personnel, c’est mon histoire et je ne dis pas que cela arrive à toutes, loin de là. Chacune son corps.

J’en ai parlé à ma mère. Et elle m’a parlé du stérilet (Maintenant, on appelle ça le CIU, le DIU ou le SIU). Elle en avait eu avant d’avoir ma sœur, mon frère et moi. Et ça avait fonctionné pour elle. J’en ai donc parlé à mon médecin et on en est venus à la conclusion que c’était peut-être l’option pour moi. Avant LE jour de la pose, j’avais peur. Ma mère m’avait prévenu : la pose peut faire mal. C’est vrai. Mais ça fait mal pendant deux secondes, suivies de 24 heures de crampes (en tout cas pour moi, mais encore une fois, chaque femme réagit de manière différente). Puis, cinq ans de bonheur. Sans farce. Pas besoin de penser à prendre une pilule, presque plus de menstruations dans mon cas et finie la rétention d’eau. J’avais trouvé le moyen de contraception qui me convenait. Aujourd’hui, je porte mon troisième stérilet. C’est fou comme le temps va vite. Mais ce sera mon dernier avant quelques années, je l’espère. Le jour où j’enlève celui-ci, j’espère avoir des enfants… mais ce n’est pas pour bientôt!

C'est fou parce que je n'ai pas tant à écrire sur le stérilet. Pourquoi? Parce que hormis la pose et le retrait, je ne l'ai jamais senti, il ne m'a jamais dérangé. J'ai un rendez-vous par année avec mon médecin pour m'assurer que tout va bien et voilà. C'est ce que j'appelle la tranquillité d'esprit! En fait, ce qui est fou, c'est de penser que je passe seulement 20 minutes par années avec un médecin pour parler de mon corps et de ma contraception. Je vous l'ai présenté sur le insta du blogue, mais la campagne Les CIU et Vous a créé une liste gratuite pour pouvoir maximiser cette visite chez le doc! Elle est dispo juste ici: http://bit.ly/2tH4eQT. Parce qu'en fait, peu importe ce que je peux vous dire sur le contraceptif intra utérin (CIU), c'est votre médecin qui a le plus de qualifications pour vous guider vers le meilleur moyen de contraception. Pour te donner une petite idée des options, on a rencontré la docteur Jenny Green!

Si tu as une question à poser, n'hésite pas à demander à un spécialiste de la santé. Si ce n'est pas possible pour toi, n'hésite surtout pas à nous envoyer un courriel avec ta question au info@lecahier.com. On a une équipe de pros à notre disposition qui pourra répondre à ta question.

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