J’étais ce genre de personne, celles qui sont toujours certaines de ce qu’elles sont, de ce qu’elles veulent faire, de leurs ambitions. Puis, j’ai commencé l’université, j’ai découvert que ce dont j’étais certaine, ce n’est plus nécessairement le cas aujourd’hui. Après deux ans d’études universitaires, un voyage en Asie durant lequel j’ai rencontré plein de voyageurs aussi passionnés que moi du monde, je ne suis tout simplement pas satisfaite de mon programme, de mon choix. J’étais sûre d’avoir une passion infinie, qui ne ferait que grandir, pour mon domaine d’étude. Sauf qu’aujourd’hui, je m’intéresse à d’autres choses et je sens que je dois changer, faire autre chose, en découvrir plus. Je sens que je dois être mise au défi plus souvent, que je dois me sentir concernée et interpellée, ce qui n’arrive pas assez. Du moins, c’est comme ça que je me sens, un peu incertaine et anxieuse.

echec

Source: Crimsonvein

C’est l’échec.

L’échec, parce que je sens que je perds du temps, que je n’avance pas assez vite, que je viens de perdre deux ans à étudier quelque chose qui ne me servira à rien. L’échec, parce que finalement je ne suis pas si certaine de ce que je veux faire, peut-être parce que je m’intéresse à beaucoup trop de choses. L’échec, parce que changer de programme signifie peut-être même changer d’université, de déménager en appartement et me refaire une vie sociale digne de ce nom, chose qui m’avait pris beaucoup de courage et de temps à accomplir. L’échec, parce que la certitude que j’ai finalement presque toujours ressentie, s’est finalement dissipée.

Que faire maintenant?

Depuis que j’ai commencé à y réfléchir, j’ai décidé que ça devait être acceptable de ne pas savoir. Ça devrait être acceptable d’être incertaine, dans la vingtaine et toujours aux études, de ne pas être convaincue de ce qu’on voulait faire. Que c’était acceptable de répondre à notre famille éloignée à Noël qu’on ne savait pas ce qu’on allait faire, mais qu’éventuellement, on allait trouver.

De par ma nature anxieuse, j’ai toujours planifié tout et eu réponse à tout par rapport à mon futur. Peut-être qu’en fait, la question n’est pas là. Peut-être que je dois simplement étudier ce qui m’intéresse, en apprendre le plus possible sur le monde, la vie et finir mes études non pas avec une spécialité, mais bien dans plusieurs domaines pour lesquels j’ai des connaissances. Peut-être qu’on fond, ce ramassis de champs d’études qui m’intéressent et qui, pour l’instant, n'ont rien en commun, formeront plus tard mon emploi de rêve. Qui sait ?

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Source: Confusoesdeadolescente

J’ai l’impression que c’est toujours bien vu de savoir ; ma certitude a toujours été bien accueillie par mes amis et les adultes qui m’entourent. Pourtant, ça devrait être le contraire. Découvrir ce qui nous intéresse par essai et erreur, veut aussi dire se connaître davantage, rencontrer plusieurs personnes et oui, même peut-être perdre un peu de temps. C’est peut-être tous ceux qui étaient incertains qui ont gagné, peut-être que maintenant ils savent un peu plus où ils s’en vont et que par leur incertitude, ils ont découvert bien plus que moi.

échec rêve

Source: Iamthatgirl

En bref, ça veut dire que l’incertitude est bien plus qu’acceptable, elle est peut-être même bienvenue. Mon échec personnel n’est que découverte et je finirai par savoir ce que je veux faire de ma vie.

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