On nous apprend qu’en entrant à peine dans l’âge adulte, on doit trouver sa voie, celle qui fera vibrer notre cœur pour le restant de nos jours. Alors on s’inscrit les yeux fermés dans un programme qui est supposé correspondre à nos valeurs, nos goûts - enfin c’est ce que le conseiller en orientation nous laisse croire. Alors on y va, on se jette à l’eau, on nage contre les marées, on prend un bouillon ou plutôt plusieurs mais on continue. On arrive au bout de ce parcours académique avec oui plus de connaissances mais oh combien très souvent déçue de cette aventure parce que ce n’est pas trop ce qu’on avait imaginé.

échec, réflexionSource: Unsplash

Alors on se dit: c’est pas grave, on se retourne de bord et on fait autre chose parce que tout le monde t’a dit: «tu as la vie devant toi tu es jeune»

Alors un peu naïve, tu replonges dans cette nouvelle aventure confiante que ça va être la bonne cette fois-ci, que tu vas te trouver et par le fait même trouver ta voie.

Une fois de plus, tu as mené à bien ce parcours, tu as très bien réussi et maintenant il est temps de passer de la théorie à la pratique. Alors tu fonces remplie d’espoir et de confiance.

Quelques années passent et ton vieux rêve, celui que tu caressais adolescente se pointe dans ta vie et tu te dis t’as une petite trentaine, un enfant en d’sous du bras mais pourquoi pas, il faut vivre ses rêves. Alors tu mets de côté la peur de l’échec, la peur du jugement des plus jeunes, la peur tout simplement parce que ce que tu veux te prouver que tu es capable: Capable de toucher ton rêve et d’en vivre. Tu veux prouver à ton enfant qu’avec la foi, la détermination, la persévérance tu peux y arriver. Alors tu avales les kilomètres entre ta demeure et celle de l’université en quête de justice avec comme seul objectif, celui de décrocher le job de tes rêves.

Encore une fois, les années passent et oui tu réussis non pas sans heurts, non pas en décrochant la mention spéciale remise par le doyen de la faculté mais tout de même, tu réussis à prouver à ta progéniture que ta mère c’t’une battante, c’t’une vraie de vraie guerrière.

Maintenant, le sprint final, la dernière courbe d’une course de Formule 1, le dernier saut à la haie, le dernier kilomètre de ton premier et dernier marathon. Tsé celui que t’as toujours visualisé. Tu l’sais que t’es capable, que rien ne pourra t’arrêter.

Mais si seulement t’avais su... si seulement quelqu’un t’avait dit que ça pouvait arriver. C’est sûr que je ne l’aurais jamais cru, ça peut pas m’arriver à moi, pas après tous ces efforts.

Mais oui! J’ai manqué la courbe ultime, le dernier saut, je suis tombée lors de mon dernier sprint et je n’ai pas eu la force de me relever: j’ai échoué... lamentablement échoué. L’examen ultime: celui qui me permettait d’exercer la carrière de mes rêves: Kaput! Mon rêve anéanti.

rêve anéanti, échecSource: Unsplash

Alors je me retrouve là près d’une année plus tard encore émotive, amère et tellement aigrie que la vie se soit jouée de moi.

J’aurai 38 ans dans quelques semaines et jamais au grand jamais, je n’ai pensé un jour que je me retrouverais à cet âge et ne pas savoir ce que je ferai de ma vie...

Et si c’était la vie qui devait se charger de moi?

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