Franceska Hébert, 24 ans, étudiante et je souffre du syndrome de la bougeotte. Parce que je vous dis que s’il y avait des rencontres de soutien, je serais la première à y aller. Si t’es comme moi et que tu souffres du syndrome de la bougeotte, t’es pas capable de rester en place. Quand j’étais au secondaire, j’avais fait un giga calendrier et je comptais les jours avant de déménager pour aller étudier au Cégep de Jonquière. Rendue à Jonquière, je comptais les jours pour partir à l’aventure à Banff, en Alberta. J’y suis restée un an. Après, j’avais besoin de bouger, ça fait que je suis partie terminer mes études à l’Université d’Ottawa. Pis là, j’achève mon B.A.C et j’en ai ras le pompon de la ville. Encore une fois, j’ai envie de partir, mais où, ça je le sais pas. Ce syndrome-là, c’est une maladie que je me suis inventée, mais qui me prend au ventre tellement c’est intense. Je me sens étouffée, coincée et je dois partir. J’ose espérer que je ne suis pas toute seule de ma gang et pour les hypocondriaques qui lisent ceci, je suis désolée, mais voici les 5 symptômes dont je souffre :

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1. Une passion de l’inconnu et un goût du risque

En sac à dos, dans un tour organisé, au soleil ou en Antarctique, à pied, en avion ou en bateau, partir en voyage, ce n’est pas partir en vacances, c’est partir à l’aventure. C’est un peu comme donner sens à sa vie. Avec mon sac à dos, je suis prête à affronter n’importe quoi, avare d’adrénaline et de souvenirs. Ça dépend des gens, mais moi un tout inclus, ça ne m’attire pas vraiment. J’ai envie de découvrir des coins interdits, m’imprégner de la culture et ça, c’est dans la rue, avec les locaux que je peux le faire. On le sait tous que des McDo, il y en a un peu partout, mais moi, goûter des scorpions en Thaïlande pis manger un bon repas préparé par ma maman d’accueil du Kenya, ben ça m’attire pas mal plus. Si tu me donnes le choix entre avoir une vie stable et confortable pis une vie où tu ne sais pas ce qui t’attend demain, je prends le deuxième choix haut la main.

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2. Incapacité à rester au même endroit plus d’un an

Ça jamais. Il faut que ça bouge et que je voie le plus d’endroits possibles. J’ai vécu à Banff, probablement un de plus beaux endroits que j’ai visités, pis j’ai fini par me tanner. Rester trop longtemps à la même place, ça me fait sentir tout croche, je me sens prise au piège et ça me donne envie de courir loin. C’est un mélange d’envie de voir le monde, mais peut-être un peu le sentiment de pas encore avoir trouvé mon vrai chez-moi. Je me souhaite de pouvoir le trouver un jour parce que déménager tout le temps, ce n’est pas donné, ce qui m’emmène au prochain point…

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3. Je calcule mes sous en fonction de billets d’avion

Je ne pense vraiment pas être ce qu’on pourrait qualifier d’une acheteuse compulsive. Je porte encore mes vêtements du secondaire, mes meubles s’approchent du moyen-âge et j’ai un maximum de trois paires de chaussures. L’autre fois, ma mère essayait de me convaincre d’acheter un nouveau divan parce qu’il est pas bien beau et pas très confortable (bref, il n’a rien pour lui). Tout de suite, ma réaction a été de dire qu’avec ces sous-là, je pourrais me payer un billet d’avion pour le Pérou. Avec moi, tout se calcule en billet d’avion. Aller chez la coiffeuse? Non merci, je préfère être laide, mais pouvoir parcourir le monde. Acheter le nouveau sac à main à la mode? Bof, le Maroc m’interpelle plus. Ça fait que j’ai peut-être l’air tout croche et un peu défraichie, mais au moins je fais ce que j’aime et je parcours le monde.

4. Je suis pas encore revenue de voyage que je planifie déjà le prochain

Comme le disait un certain Gustave Nadeau : « Rester c’est exister. Voyager, c’est vivre. » Ça tombe bien, je voyage et donc je vis. J’ai la tête dans les nuages et toujours mille endroits que je voudrais voir. Mon entourage ne me comprend pas : en attendant mon avion qui me ramène chez moi, je navigue habituellement sur des blogues de voyage et je prévois déjà ma prochaine destination. Faire du sur place? Je te l’ai dit, ce n’est pas pour moi!

5. Je prends 1000 ans pour défaire mes bagages

La dernière fois que je suis partie à l’aventure, c’était en Inde et ça remonte à bientôt un an. Mes bagages ne sont toujours pas défaits, bien enfouis sous mon lit. J’ai tellement espoir de repartir bientôt, que de tout ranger, ce serait comprendre que c’est bien fini. Je préfère vivre dans le déni et me dire que demain matin, je serai partie. En attendant, j’achète des billets de loterie et je me berce d’illusions.

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