T’étais comme dans mes rêves de princesse. T’étais celui que j’attendais, celui que j’imaginais. T’étais le bon gars. Celui qui était timide. Celui qui était maladroit. Maladroit, parce qu’il n’avait jamais eu de blonde. Pis ça tombait bien, moi non plus, je n’avais jamais eu de chum. J’avais 14 ans, presque 15. Moi aussi, j’étais timide. J’étais maladroite. Je ne savais pas comment tout ça fonctionnait. Mais, on a appris. On a appris ensemble. On a appris à s’aimer. On a appris à se chicaner, mais à se réconcilier. On a appris comment la vie fonctionnait. On était jeunes. On avait nos projets. On rêvait de notre vie d’adultes. Pis un après-midi d’été, chez tes parents, tu m’avais même parlé de fiançailles. Mais tu voulais attendre que je fête mes 18 ans. Moi, je l’aurais fait en cachette. En cachette de nos parents. Je t’aurais dit oui. Tu me disais que tu m’aimais. Pi moi aussi, je t’aimais. De tout mon cœur, je t’aimais.

J’ai eu 17 ans. J’ai eu 17 ans et j’ai décidé de t’abandonner. Je t’ai quitté. Je t’ai quitté, parce que je te voulais pour moi des fois. J’étais écœurée de te partager avec les autres. Ils avaient pris trop de place. J’étais écœurée que les autres fassent partie de nous. Je voulais qu’on réalise nos projets, notre vie d’adulte. Je veux juste préciser que quand je dis ça, je ne dis pas que je te voulais pour moi 24/24. Je voulais que tu aies ta vie avec tes amis. Mais, je voulais sentir que nos projets étaient prioritaires pour toi aussi. Et là, je le sentais pas. Je t’ai abandonné, parce que je pouvais pas le faire seule. Et je me disais que je pourrais trouver un autre cœur à aimer, un pour qui je serais plus haute dans sa liste de priorités. Je t’ai mal quitté, je le sais. C’était la première fois. Je t’ai fait mal, très mal. Je ne savais pas quels mots utiliser, je savais pas comment bien faire le mal. Tu le sais que je n’aime pas ça, faire mal. Mais bon, on est d’accord que j’ai choké ça comme une championne.

Aujourd’hui, j’ai 26 ans, presque 27. Le 7 mai, ça aurait fait 12 ans. Et à tous les 7 mai, depuis 10 ans, mes yeux se remplissent d’eau. Je pleure. Les 10 dernières années n’ont pas été roses. Avec toi ou sans toi. En te quittant, j’ai détruit ce que j’avais construit de plus beau dans ma vie. Pour une deuxième fois, j’ai perdu une personne que j’aimais d’un amour indescriptible. Mais, cette fois-ci, c’était de ma faute. Et tu le sais depuis cet instant, ma vie bat de l’aile. Puis, un jour d’été, il y a 3 ou 4 ans, tu m’as dit : Tu seras la première… et la dernière. Et je suis partie.

Dans mes rêves de princesse, c’est toi que j’attends encore. Pour être la dernière.

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