Je suis le genre de personne qui vit dans le moment présent. Bien sûr, tout en étant prévoyante pour le futur et en retenant les erreurs du passé. Par exemple, je ne vais pas m'endetter jusqu'au cou pour partir en voyage autour du monde sur un coup de tête. Par contre, si on me demande que vas-tu faire demain ou même dans une heure, il y a de fortes chances que je vous réponde que je ne sais pas! Je vis au jour le jour que ce soit une bonne ou une mauvaise journée, je l'accepte sans me poser toutes sortes de questions du genre: « Pourquoi ça m'arrive à moi? », ou « qu'est-ce que je vais faire si jamais je ne réussis pas cette entrevue? » Je n'ai pas peur d'échouer, car je sais que si je ne réussis pas maintenant, c'est tout simplement que ce n'est pas le moment et que quelque chose de mieux m'attend.

Une journée, en discutant avec ma mère, j'ai compris qu'elle s'en voulait d'être comme elle est.... Je vous explique. Ma maman est quelqu'un d'assez stressée, elle voit le négatif un peu partout et bien sûr parfois ça la déprime. Elle m'a expliqué que les jours où elle se sent déprimée ou bien stressée, peu importe, elle s'en veut. Elle s'en veut, car selon elle, elle n'a pas le droit d'être "faible", puisqu'elle est le pilier de la famille. Elle lutte donc le plus qu'elle peut contre ce qu'elle ressent (sans un énorme succès). Puis, un jour ça explose. Elle tombe malade, fait des crises de panique, etc. Bien sûr, dans ces moments-là, la culpabilité augmente... augmente... et augmente encore. C'est comme un cercle vicieux sans fin. C'est en discutant avec elle que je me suis rendue compte que je n'avais jamais vraiment mis de mots sur ma "philosophie de vie", ni pris la peine de l'expliquer à d'autres personnes. Probablement parce que pour moi c'est normal. C'est de cette façon que je suis heureuse. Je le fais pour me protéger au fond sans même vraiment y réfléchir. 

Lors ce cette discussion, les mots qu'elle m'a dits m'ont marquée: "Je n'ai pas le droit d'être faible". Pourquoi on n'aurait pas le droit de ressentir ce qu'on ressent? Nous sommes comme nous sommes avec nos hauts et nos bas, nos forces et nos faiblesses. C'est normal, on est des êtres humains. Nous ne sommes pas des machines. On ne peut pas être "fort" tous les jours. Puis, on aura beau lutter, il y aura toujours des moments qui vont aller moins bien. Il faut tout simplement l'accepter. Une journée, vous êtes déprimé, triste ou bien en colère? Acceptez-le. Arrêtez de vouloir que tout soit toujours parfait, arrêtez de lutter contre, puis surtout arrêtez d'avoir peur. Que ce soit la peur du jugement des autres, la peur d'échouer ou bien la peur que les émotions nous submergent et que ça fasse trop mal.

Vous passez une mauvaise journée et puis alors! Vivez ces émotions négatives telles qu'elles sont. Sans vous demander:  "pourquoi ça m'arrive à moi?", "qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?", ou toutes autres questions de ce genre qui demeureront sans réponse. Ça ne vaut donc pas la peine de se les poser sans cesse. Acceptez que pour le moment ça aille moins bien. Puis surtout, arrêtez de penser au futur. Vivez le moment présent.  C'est normal d'avoir peur, de se demander qu'est-ce que je vais faire si jamais il m'arrive tel ou tel malheur. Moi, quand je me rends compte que je réfléchis trop justement à ce genre de chose, que je commence à m'imaginer le pire, je me dis: "oh! Du calme! Une étape à la fois. En ce moment, je vis ce que j'ai à vivre, je fais ce qui est en mon pouvoir de faire maintenant, puis pour le reste on verra après. On réagira à ce moment-là, si ça arrive."

 

femme paysage chemin

La vie est bien faite. Oui, il nous arrive des malheurs, oui ce n'est pas toujours facile. Par contre, si on arrête de forcer contre elle pour aller dans la direction qu'on veut au moment qu'on le veut, alors tout finit toujours par se régler. Il faut tout simplement accepter que tout n'arrive pas toujours quand et comment on le voudrait. Vivre la vie telle qu'elle est en ce moment même. Puis surtout, arrêter de s'en vouloir de ressentir ce qu'on ressent et d'être qui on est.

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