Depuis toujours, on a littéralement eu un lavage de cerveau par les Nicholas Sparks de ce monde pour nous inculquer un concept de l’amour, et pas n’importe lequel : celui avec un grand « A ». Celui où il n’est aucunement ridicule de crier haut et fort : « If you’re a bird, I’m a bird ». Un concept tracé dans un chemin, certes composé de nids-de-poule, mais qui parvient toujours à se faire repatcher avant la fin de l’été. On nous a imposé des histoires d’amour qui finissaient presque toujours bien. Puis quand ça finissait mal, on ne se fera pas de cachoteries, nous étions déçues d’avoir payé 7,50$ pour un film d’un scénariste qui s’est rebellé contre notre idéal.

Après avoir écouté religieusement Les pages de notre amour et m’être enfermée dans ma chambre d’ado derrière un poster de Chad Michael Murray à écouter du Taylor Swift à longueur de soirée, je peux vous confirmer que je rêvais à ce grand « A ». Cependant, après quelques relations amoureuses (ou pas!) et à l’aube de mes vingt-cinq ans, je réalise que ce concept hollywoodien n’a fait qu’user de mon temps et me brouiller les idées. De plus, on peut dire que cette image soigneusement conçue par une société où la perfection domine a placé notre cœur sous la définition même du mot « déception » dans Le Robert. Combien d’entre nous passions dans la voie de gauche à toute allure aux approches d’un gars? Le type de mec qui, avec du recul et de la sagesse, tu te rends compte qu’il aurait pu être LE bon. Évidemment, tu le comparais à Landon Carter ou à Austin Ames et tu trouvais que ton soi-disant prétendant n’était pas assez bad boy ou lover boy pour la ligue. Toutes les défaites étaient bonnes pour continuer ton ascension vers l’amour avec un grand « A ». En fait, ces années, à espérer que ton crush du moment cognerait à ta fenêtre par un soir d’été, t’éloignaient de plus en plus du vrai grand amour, voire de la vie sans filtre Instagram. Ce concept, appelons-le : « ce complot », préparait aucunement les jeunes rêveuses que nous étions autrefois au monde réel. Plutôt que de nous exposer que le côté rose de la chose, nos mentors auraient dû nous montrer qu’il est normal qu’une relation puisse se terminer après 7 ans et que c’est possible que ton partenaire te dévoile ses sentiments d’une façon plus discrète et qui dérive des clichés cinématographiques.

Avec de la maturité en poche, la symbolique de la majuscule du mot « amour » prend une tout autre tournure. En y réfléchissant bien, elle prend tout son sens avec nos années d’expérience dans le domaine des relations humaines. Les bonnes comme les mauvaises. Du fuckboy au gars de la friendzone. En toute vérité, la définition de ce fameux concept, on l’apprend par soi-même avec notre bagage personnel. C’est en s’aventurant vers l’inconnu, en tombant, en se relevant qu’on parvient à comprendre ce qu’est vraiment ce sentiment si mystérieux, mais oh combien fascinant! C’est avec des histoires qui se concluent en amitié et en catastrophe qu’on sait finalement ce que l’on veut en amour, mais surtout ce à quoi on veut que ressemble notre amour avec un grand « A ». Pas celui qu’on voit à la télé, mais bien celui qu’on rencontre dans un cours universitaire ou au petit café du coin. L’amour qui fait partie de ton dictionnaire. L’amour synonyme de simplicité. Celui qui cesse de nous emmener à la salle d’attente de Cupidon, parce qu’on attendait depuis trop longtemps l’impossible, l’inaccessible, le Éros des temps modernes.

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Source: http://motiviation-energie.skynetblogs.be

Bref, l’amour avec un grand « A », fais-en ce que tu veux. Prends-en, laisses-en.  L’important c’est qu’il te ressemble, qu’il rejoigne tes valeurs et qu’il puisse te combler de bonheur.

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