Un resto-bar pour faire un 5 @ 7 après une journée de travail, c'est pas ce qui manque en ville, mettons. Mais, un resto-bar dans une ancienne caserne de pompier, c'est assez inusité. Pour ma chronique sortie sur la thématique corpo, j'ai décidé d'amener Camille à LABARAKE, repaire des vaillants travailleuses et travailleurs des Shop Angus. On a beau faire la fête avec les collègues de travail, on veut aussi un endroit qui nous permet de lousser la cravate un brin. LABARAKE, c'est ça, et bien plus encore.

Beau du dehors comme du dedans

On peut difficilement passer à côté du bâtiment sans le remarquer. C'est qu'il fait tourner la tête avec sa tour en brique rouge sur laquelle est écrit ANGUS en belles grosses majuscules. On comprend pourquoi Andy Aboushaybeh (propriétaire des Terrasses Bonsecours), Denis Sobolj et Emmanuel Besnier (anciennement de l’Auberge St-Gabriel) ont eu un coup de foudre pour cette ancienne caserne. Dans le décor, on a décidé de conserver le caractère industriel de l'endroit et d'y intégrer des éléments qui rappellent le passé ouvrier des Shops Angus : quelques touches des années 1930, la murale qui mène à la salle de bain qui raconte l'histoire de l'établissement, la brique, les ampoules suspendues...  Mais, le raffinement est aussi au rendez-vous, on est dans un décor bien contemporain. Le mélange est réussi. Mais ne cherchez pas le poteau de pompier... il n'y en a pas. Je sais, je l'ai cherché!

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La caserne à manger quoi?

On offre une cuisine dite urbaine, inspirée fortement des brasseries françaises. Qu'est-ce que ça veut dire? De bonnes pièces de viande, comme la côte courte “short-rib” à la bordelaise, un des gros vendeurs. Des tartares aussi : de boeuf, de saumon. Des accras de morue. Des pétoncles, fondants, comme ceux présentés dans cette assiette que Camille et moi avons goûtée, accompagnés d'un coulis vanillé et de pomme grenade. Sur le menu d'automne, vous trouverez aussi une joue de boeuf braisée sept heures. Il faut assurément essayer les Repas des ouvriers, soit le menu du jour qui change selon les arrivages.

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Mais peu importe ce que vous prendrez, ce qui est intéressant, ici, c'est la cuisine ouverte. J'adore quand on peut voir une brigade s'activer derrière les fourneaux et à LABARAKE, on peut s'installer direct au comptoir et regarder le chef Aurélien Mailla et sa troupe s'exécuter. D'ailleurs, lorsque vous prenez place là, on vous offre souvent de petits amuse-bouches exclusifs... Depuis l'ouverture, il y a des clients qui reviennent ici de façon régulière juste pour ça, pour ce contact privilégié qu'ils ont avec le chef. C'est assurément LA meilleure place du resto.

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Le nom LABARAKE, qu'on a un peu déformé, fait néanmoins référence aux batiments temporaires que l'on érigeait en temps de guerre pour permettre aux soldats de manger et de prendre du repos entre deux combats. Il y a quelque chose du refuge pour travailleurs, ici. Sauf qu'au lieu de prendre une pause entre deux combats, on prend une pause entre deux coups de téléphone, ou deux piles de feuilles à photocopier... Mais y'a pas qu'après le travail où on visite la caserne à manger : LABARAKE offre maintenant des brunchs le weekend. À découvrir!

LABARAKE, caserne à manger
3165 Rachel E angle Midway
514 521-0777

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