« Write hard and clear about what hurts ». Cette phrase qui provient d’Ernest Hemingway, je la trouve inspirante, profonde, mais surtout vraie. Parce que c’est important d’expulser la zone grise de soi. Lorsque ça va bien, on le partage. Pourquoi ne ferait-on pas la même chose lorsque ça va moins bien? Quelle que soit ta façon d’extérioriser tes émotions, l’important c’est que tu le fasses. Parce qu’en retenant tout ce tourbillon de sentiments à l’intérieur de toi, tu vois sans doute moins clairement ce qui fait mal et tu as sûrement plus de difficulté à soigner ton petit cœur qui se fracture peu à peu. D’ailleurs, écrire du mieux que je peux sur ce qui me tourmente, c’est ce que je tenterai de faire dans ces quelques lignes. Parce qu’après être retombée sur ces mots d’Hemingway, j’ai aussitôt eu l’envie de laisser couler l’encre à propos de ce qui me fait mal dans l’âme. À propos de toi, de moi, de nous deux. À propos du fait que je ne nous aime plus…

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J’ai cessé de nous aimer il y a déjà quelques temps de cela. Je ne pourrais dire la date précise à laquelle c’est arrivé, ni la raison ultime pour laquelle ça s’est produit. C’est juste arrivé. Point final. Aussi malheureux que ça. J’aurais désiré que notre histoire se déroule autrement, vraiment. Mon cœur est toujours avec toi, solidement ancré au même port que le tiens. Ma tête, elle, est ailleurs. Et c’est ce qui est problématique. Je t’aime encore. Je ne peux le nier. Cependant, je le sais bien qu’il y a quelque chose qui cloche depuis un bout déjà. C’est nous deux en tant que couple que je n’aime plus. Je n’aime pas ce que l’on est devenu comme équipe. J’ai l’impression qu’on s’est perdus, quelque part entre la routine et un déménagement. Quelque part entre tes préoccupations et les miennes. On a laissé le quotidien et les banalités de la vie nous dévorer. Adieu les étincelles et les petites folies. Notre partenaire amoureux est parti au loin pour être échangé pour un coloc. Triste réalité. Dans cette situation, je sais très bien qu’il peut être difficile de vivre une relation pareille à celle de nos débuts. Mais, ne devrait-on pas encore avoir droit à ce bonheur qu’est de ressentir ces petits papillons qui étaient présents lors de notre première date? Ou du moins l’envie de mettre les chances de notre côté pour que ça se produise à nouveau? Par exemple, en prenant soin de nous deux et en pensant un peu plus souvent à l’autre avant de penser à soi.

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Comme tout le monde, au fil des saisons, on a changé, on a grandi. Mais, au lieu de se redécouvrir, on a décidé, sans même le vouloir, qu’on se connaissait amplement. Qu’on avait terminé de mettre des efforts pour entretenir notre relation : qu’elle était bien là où elle était rendue. La vérité, c’est qu’elle l’était à un certain moment, du moins jusqu’à temps qu’elle ne nous ressemble plus. Peut-être que si on s’était un peu plus intéressé à l’autre, on n’en serait pas où nous en sommes aujourd’hui… Mais bon, comme on dit : « ce qui est fait est fait ».

Ce que je nous souhaite prochainement, c’est de réapprendre à nous connaitre, à nous découvrir. De rattraper tout le temps perdu. De mettre des efforts dans notre couple, et ce, au quotidien. Qu’ils soient grands ou petits, ce qui importe, c’est qu’on puisse avancer ensemble, main dans la main, avec les mêmes objectifs à l’horizon. Mais, surtout, qu’on apprenne à nous parler davantage. Qu’on l’écoute cet Ernest Hemingway. Qu’on arrête d’ignorer nos différends et qu’enfin, on ouvre notre cœur une fois pour toute. Parce que je crois qu’en fait, j'en suis arrivée à ne plus nous aimer en grande partie à cause qu’on se parlait moins. Spécialement lorsque ça n’allait pas. Il n’aurait pas fallu que ça se passe ainsi, car les problèmes ne se sont qu’accumulés, et il vient plus difficile par la suite d’améliorer notre situation. La preuve : au point où nous en sommes, je ne sais même plus si ça me tente d’essayer de toutes mes forces que ça aille mieux. Juste le fait d’y penser, de l’écrire, ça m’épuise. Peut-être avons-nous atteint un point de non-retour? Seul l’avenir nous le dira…

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