Je m’en veux. Oui, comme la chanson. Je m’en veux de m’ennuyer. De lui écrire encore, parce que l’envie est trop présente. Je m’en veux surtout de ne pas être capable de passer à autre chose. Que même si je fais tous les efforts possibles, je n’aboutis à rien parce que je l’aime encore, trop. Je ne peux pas faire comme si rien n’était.

Je suis tannée de me faire croire que tout est bel et bien fini dans ma tête alors que mon coeur crie à l’aide. Je suis à bout, c’est pas compliqué. Je m’en veux dès que je pense à lui. Dès que j’ouvre les yeux le matin, je m’en veux de ne voir que lui. Je m’en veux de vouloir le voir encore et encore, et je lui en veux à lui de ne pas refuser. Je voudrais qu’il me dise non. Je voudrais qu’il me repousse parce que moi, les papillons dans mon ventre, ils sont encore là quand je pose mes yeux sur les siens.

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Moi je le vois encore dans ma soupe. Moi je le vois encore être le père de mes futurs enfants. Ce n’était pas fini pour moi, je le désirais autant que le premier jour. C’est plate parfois l’amour. Je me suis dit, la dernière fois que je l’ai vu, bon tu peux arrêter maintenant. De toute façon, lui ne veut pas continuer. C’est très clair qu'il ne veut plus aucune relation amoureuse avec moi. Pour lui, l’amour n’existe plus entre nous deux. Ce qu’il veut c’est simplement mon cul dans son lit, ouvre toi les yeux. Et puis je me suis dit que j’allais faire le plus gros des efforts, celui dont tout le monde parle, je me donnerais du temps, parce que comme le proverbe le dit; loin des yeux, loin du cœur.

Mais comment veux-tu que j’y arrive quand mon coeur à moi, n’a de yeux que pour lui. Même de loin. Je m’en veux, parce que quand nous avons conclu qu’il valait mieux nous laisser, j’aurais dû faire plus. J’aurais dû lui dire non. J’aurais dû lui avouer mon amour pour lui, tout ce que je ressentais. L’amour qui est en train de se perdre beaucoup trop profond dans mon corps. Je ne le sens pratiquement plus. Ont dirait que ce que je ressens dorénavant, c’est simplement une douleur. Je n’arrive même plus à sentir le bonheur de l’aimer. Je m’en voulais hier, je m’en veux aujourd’hui et je m’en voudrai toute le reste de ma vie. Je l'ai laissé partir, devant moi, sans le rattraper et tout ça c’est de ma faute. Je l'ai voulu, je l’ai eu et maintenant je l’ai perdu. J’ai déjà été plus fière de moi. Je voudrais simplement, pour une seule journée, retrouver mon sourire que j’ai oublié chez lui en tournant la poignée.

Mais je sais que ce qui est préférable, c’est de m’en créer un nouveau. À la place de retourner le chercher. Parce que de toute façon, il me l’a volé et il ne me le rendra probablement jamais.

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