Le 28 août dernier, un 5 à 7 en compagnie des danseurs a eu lieu au studio des Grands Ballets. C'est sans savoir à quoi m'attendre que je me suis dirigée vers l'établissement qui m'a toujours intriguée. Souvent, en attendant l'autobus, au métro Laurier, je voyais des filles aux chignons parfaits et aux jambes définies au couteau y entrer et en sortir. Je m'imaginais à quoi pouvait ressembler leur quotidien. Ayant fait du ballet durant plusieurs années, mais jamais assez pour me qualifier de ballerine, il s'agit d'un monde qui me fascine beaucoup.

Mon amie et merveilleuse coloc, Vanessa Houle, a accepté de m'accompagner! Heureusement, puisqu’au début, la formule du cocktail m'intimidait un peu. Certains évènements de ce type sont ponctués de longs discours qui n'en finissent plus. Ce n'était pas le cas. Les danseurs et les invités étaient éparpillés un peu partout dans le studio de danse, se délectant de petites bouchées et dégustant leur coupe de vin. Difficile de savoir qui est un danseur de renommée mondiale ou un chroniqueur lorsque tout le monde est habillé en tenue de tous les jours! Je parlais donc sans trop savoir où me diriger lorsqu'une des responsables de l'évènement m'a présenté Vanesa Garcia-Ribala Montoya, l'une des premières solistes des Grands Ballets.
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Tout de suite, sa personnalité pétillante et son sourire m'ont mise en confiance. Bien que son français soit très bien, sachant qu'elle est originaire de Madrid en Espagne, j'ai choisi de m'adresser à Vanesa en anglais, afin de faciliter nos échanges. Je pensais lui poser quelques questions, mais nous avons discuté longuement. Sa générosité et son enthousiasme m'ont vraiment impressionnée. Ainsi, j'en ai appris beaucoup sur son quotidien.
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J'étais surprise de voir la danseuse une coupe de vin à la main, et d'en apercevoir d'autres dévorer les hors-d’oeuvres. Je lui ai donc demandé si c'était courant, ou si elle faisait habituellement beaucoup de concessions pour pouvoir vivre de sa passion. Elle m'a répondu qu'évidemment, plusieurs danseurs choisissent un mode de vie plus restrictif. Toutefois, elle désire pouvoir profiter de plusieurs plaisirs qui n'ont rien à voir avec la danse, sachant qu'une carrière de ballerine n'est pas sans fin. Elle a ajouté que si elle abuse un peu trop des bonnes choses de la vie, elle n'a qu'à redoubler d'ardeur lors des entrainements du lendemain!
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Nous avons placoté durant un bon moment, presque comme si nous nous étions rencontrées chez un ami commun, puis deux autres danseurs sont venus se joindre à nous. Valentine Legat, originaire de Belgique, ainsi que Leigh Andrew Anderson, de l'Irlande du Nord. J'étais bien étonnée de constater que la plupart des danseurs des Grands Ballets viennent de l'étranger. Vanesa m'a expliqué que c'est parce que Montréal est une ville très axée sur la danse. Les bonnes écoles y sont plus nombreuses que dans bien des grosses villes et le public est toujours présent et réceptif. Je lui ai demandé si elle considérait que le ballet était réservé à une élite et que l'audience était difficile à aller chercher. Elle m'a affirmé qu'elle sent une très belle réceptivité de la part du public québécois et que les salles sont bien remplies à chacune des représentations.

À un moment, j'ai aperçu Éric Santerre, un passionné de communications avec lequel je travaillais sur une émission de radio durant mon BAC. Je ne crois pas me tromper en affirmant qu'il était aussi captivé que moi par l'univers des danseurs auquel nous accédions de manière privilégiée.
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Après cette rencontre, mon admiration pour les danseurs est toujours aussi grande. Je ne sais pas si c'est parce qu'ils ont l'habitude de tout faire paraitre "sans effort", mais ils ont vraiment réussi à nous communiquer leur passion très simplement. Toutefois, le travail accompli pour être là où ils en sont aujourd'hui est colossal et j'espère avoir la chance de voir le fruit de leurs efforts dans Kaguyahime, un ballet contemporain inspiré d'un conte japonais, qui sera présenté  du 15 au 30 octobre, à la Place des Arts.

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