J’espère que c’est la dernière fois que j’écris sur toi, j’espère que la vie en fera ainsi. Je dis ça comme si ça ne dépendait pas de moi parce que je ne comprends toujours pas comment c’est arrivé. Après tout ce temps, j’ai faibli : t’es revenu dans ma tête et dans mon cœur, sans même que je m’en rende compte. Du jour au lendemain, je m’endormais en pensant à ces brefs moments passés, toi et moi ensemble.

Reste qu’entre toi et moi, ça ne sera jamais simple. Je me disais naïvement que la vie faisait bien les choses et qu’elle me le démontrerait. Je lui faisais confiance, la maudite. J’ai eu tort. J’ai eu tort de croire que le hasard n’existait pas et que le destin pourrait s’occuper de la place que tu occupes dans mes pensées.

C’est fou de croire qu’avec les années, ce qu’on pense mort et enterré peut faire surface en un claquement de doigt. Il suffit d’une parole, d’un regard. Je me dis sans cesse que je l’ai échappé et parfois je me rends compte qu’on l’a échappé tous les deux. Même si tu es plus brillant que moi et que tu sais me maintenir à l’écart -ce dont je suis incapable, j’ai vu un moment de faiblesse dans ton regard ce soir-là. J’ai vu une envie, de la tendresse et puis la peur.

C’est bien ce qui nous différencie toi et moi, la peur. Cette peur de surmonter les montagnes entre nous deux, les milliers de raisons pour lesquelles on ne devrait pas s’apprivoiser, ni s’attacher. Le problème c’est que je suis montée sur la montagne toute seule et que comme une conne, je t’attends encore.

J’aimerais dire que c’est de ta faute, mais c’est uniquement de la mienne. Je t’ai laissé lentement reprendre place dans mes rêves. Je me suis entêtée à croire que tout arrive pour une raison. En fait, c’est ce dont j’aurais besoin, de retrouver la raison.

Une partie de moi t’attendra peut-être toujours, même si tu me fais mal en vivant ta vie comme si elle n’avait jamais croisé la mienne. Même si tu prétends que nous sommes des amis et que tu refuses d’imaginer ce que ça pourrait être si on était plus que ça. Même si parfois tu t’attendris face à moi et que tu finis par écouter ta peur au ventre.

C’est peut-être ça qui me motive autant, dans le fond. Ce fait de savoir que pour toi, ce n’était pas rien et d’espérer que tu faibliras à nouveau. Parce que c’est ça aussi le problème. Quand tu le feras à nouveau, si tu le fais à nouveau, je faiblirai aussi. Encore une fois.

amitie amour

Source: Pixabay

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