J’ai appris à dire non

Je suis le genre de fille qui se remet en question. Une fois. Deux fois. Trois fois. Jusqu’à ce que je comprenne le vrai fond du problème. Parfois, ce sont simplement les gens qui m’entourent qui ne me correspondent pas, et ce n’est pas plus facile à accepter. Mais c’est correct. Nous ne sommes pas compatibles avec tout le monde.

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Mais souvent, c’est surtout moi qui fais tout capoter. Parce que je ne sais pas vraiment dire non, parce que je ne sais pas faire passer mon bonheur avant celui des autres. Et à force, c’est agaçant. Autant pour moi que pour les autres. Certaines amitiés ont subi cette attitude, certaines relations se sont affaiblies, jusqu’au jour où j’ai tout simplement décidé de me réveiller, de me donner cette grande claque qui allait changer beaucoup de choses dans ma vie.

J’ai appris à dire non.

J’ai appris à dire non aux sorties quand je préfère rester sous ma couverture, j’ai appris à dire non aux situations gênantes ou qui me faisaient du mal. J’ai décidé d’arrêter de subir pour mieux avancer. Et c’est un travail de tous les jours, un combat contre cette petite voix dans ma tête qui veut toujours dire oui, peu importe où, quand et comment.

Mais tu vois, je ne regrette absolument plus de louper une soirée, un repas. Je ne regretterais jamais d’avoir dit non à cette vie où il n’y avait clairement pas la place pour mes propres sentiments. Je suis parfois complètement égoïste, mais je sais que c’est le seul moyen d’être épanouie avec ceux qui m’entourent. Quand mon monde tournait autour de mes amis, ma famille, je ne supportais pas la solitude, et encore moins le rejet. Parce que oui, les autres savaient me dire non, avaient besoin d’être loin de moi parfois, pour leur propre bonheur. Et ça, j’étais incapable de le comprendre.

Maintenant je sais que savoir dire non aux autres, c’est se dire oui à soi même. Et c’est le plus important.