La semaine dernière, j'avais commencé une réflexion sur ce que c'est d'être considéré comme un garçon manqué. Si vous n'avez pas eu la chance de lire le tout, ça se trouve ICI. Et je continue sur ma lancée aujourd'hui...

Parlons de la compétition. Ce mot que j'ai tant aimé étant plus jeune et avec lequel j'ai du mal maintenant. Enfant et adolescente, pour moi, la compétition c'était la piscine. Je nageais. Certes, je nageais contre les autres, mais avant tout contre moi. Mes parents et mes coachs m'ont appris à toujours vouloir aller plus vite que moi-même, que mon meilleur temps, pas celui du voisin. OKOK, je n'étais pas aux Olympiques, ma vie n'était pas en jeu quand je plongeais pour mon 200m papillon. Juste ma fierté et mon désir de me dépasser. Oui, je mentirais de dire que je ne voulais pas gagner. Je voulais l'or. Mais l'or avec un temps moins bon que mon plus rapide me rendait moins heureuse que l'argent avec un record personnel. Ainsi, j'aimais cela. J'avais hâte à mes courses. Et je vivais la compétition sainement. À la piscine, qu'on soit une fille ou un gars, quand on s'entrainait, ça ne changeait rien. Oui, à l'adolescence, la musculature des gars de l'équipe s'est développée et pour plusieurs, c'est venu avec des records de temps. Nous, les filles, on avait eu cela avant eux. Mais on n'en avait rien à cirer. On nageait ensemble. On avait chacun nos forces. J'étais la spécialiste du fly (papillon) et comment pouvais-je me comparer avec celle du dos ou de la brasse? On ne faisait pas cela.

Et j'ai atterri dans le monde des communications. La compétition est devenue mesquine, violente et désagréable. J'étais habituée de me battre contre moi-même pour devenir une meilleure version de Camille et de repousser mes limites. Là, je ne voyais que des couteaux qui volaient bas accompagnés de sourires. Et on m'a répondu, très sérieusement que c'est normal. Les "comms" sont un monde filles. Et que je ne comprenais pas parce que j'étais un garçon manqué. QUOI?! Je suis convaincue que vous avez déjà entendu cela: les femmes sont méchantes entre elles.

Comment cesser cela? Tout d'abord, mesdames, soyons conscientes qu'en travaillant ensemble, et en se battant contre nous-même, on devient plus forte. On a plus à apprendre des autres en les ayant à nos côtés et on pourra plus rapidement se rendre à notre but, quelqu'il soit. C'est une mentalité qu'il faut choisir de ne pas adopter. Mesdames: soyons fières des femmes qui réussissent et aspirons à travailler avec elles au lieu de vouloir prendre leur place. Est-ce si difficile?

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Le look:

Vêtements - HYBA

Casquette - Sephora

Photos - Vikki Snyder

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