À Montréal, il m’a été donné de savoir que plusieurs arrondissements avaient adopté une nouvelle forme de ramassage de déchets domestiques depuis quelques années : le compost. En effet, si vous êtes comme moi, nous avons grandi en étant habitués de jeter les déchets à la poubelle et de mettre les contenants de diverses matières recyclables dans le recyclage. Pourtant, parmi les déchets qui se retrouvent aux poubelles, une grande quantité de matière pourrait finir sa vie ailleurs que dans un site d’enfouissement. C’est à ce moment que le compost entre en jeu!

De manière bien simple, le compost est une manière de recycler certains déchets organiques. C’est redonner à la terre ce qui provient de la terre. Le compost est donc une manière bien humble de réduire notre production de déchets domestiques chaque année. Par contre, bien que l’idée de faire du compost se soit installée depuis quelques années dans ma tête, la municipalité dans laquelle je vis n’offre malheureusement pas le service de cueillette de matières organiques à fin de recyclage. Ma seule option était alors de gérer moi-même ma façon de produire et de recycler mon compost. Je me suis renseignée sur plusieurs sites spécialisés et je me suis rendue à une formation décrivant le procédé à suivre pour faire son propre compost. J’avais envie de partager avec vous le fruit de mes recherches si jamais l’idée de faire du compost germe dans votre tête à la lecture de cet article, comme il en a été pour moi au fil de lectures sur le sujet.

En premier lieu, il faut savoir que c’est sur une base totalement volontaire que nous choisissons de faire du compost et qu’habituellement, il n’est pas dans notre but d’investir une somme astronomique dans le processus, autant en termes d’argent que de temps. J’écris cet article pour aider à démystifier, je l’espère, l’art de faire du compost et démontrer qu’il est aussi facile d’inclure cette nouvelle tâche dans notre routine que lors de l’arrivée du recyclage il y a plusieurs années. Voici donc, sans plus tarder, le compost domestique démystifié!

Se procurer le composteur

Tout d’abord, il faut se procurer un composteur résidentiel, ou bac à compost, où vous pourrez entreposer vos déchets organiques. La plupart se détaillent à environ 100$ en incluant les taxes et sont de la grosseur d’une grosse poubelle. J’encourage fortement l’achat d’un bac de la compagnie Free Garden, une compagnie canadienne basée en Ontario et qui produit tous ses bacs à partir de plastique recyclé. Je sais qu’à la vue du prix du bac, certains ont dû tiquer. Je rajoute une information de grande importance ici : saviez-vous que plusieurs municipalités du Québec offrent une subvention à l’achat d’un composteur domestique? Ma ville de résidence offre près de 40$ aux citoyens qui font l’achat d’un composteur résidentiel. Ça vaut le coup de s’informer sur le site internet de votre municipalité! Aussi, je recommande l’achat d’un petit bac à comptoir pour compost que vous pourrez installer près de votre poubelle dans la cuisine et ainsi trier les déchets lorsque vous cuisinez.

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Installer le composteur au bon endroit à la maison

Le composteur résidentiel ainsi acheté, il vous faut trouver le meilleur endroit où l’installer. Voici ce que je recommande : l’installer à l’extérieur, près de la maison (cela peut être près de la poubelle ou du bac de recyclage) et sur du gazon. Il vous faudra enlever le gazon en dessous de la surface du composteur, puisque c’est l’endroit où le compost s’accumulera. Lors des froides journées d’hiver, il ne vous sera pas nécessaire de sortir longtemps dehors pour y déposer votre compost ni de devoir déneiger un passage pour vous y rendre. Le compost n’a pas d’odeur, si ce n’est qu’une odeur de terre et de feuilles. Il n’est donc pas du tout dérangeant pour l’odorat de le placer à proximité de la maison ou d’une porte.

Faire le compost

Dernière étape et non la moindre, il est temps de commencer le compost! Premièrement, il faut changer quelques habitudes. Dans la cuisine, par exemple, toutes les matières organiques doivent dorénavant se retrouver dans le petit bac à compost au lieu de se retrouver dans la poubelle. Cela inclut les aliments cuits ou crus, les fruits et légumes, les coquilles d’œufs, les pelures de fruits et légumes, les os, la viande, le poisson, noix, etc. Ces restes de cuisine constituent le « vert » du compost. En effet, le « vert » et le « brun » dans le compost ont une signification particulière, puisque ce sont les deux catégories de matières organiques qui doivent se retrouver dans le composteur en alternance. Les matières considérées comme le « brun » sont des restes de cuisine et seraient le café et les filtres à café ainsi que les feuilles et sachets de thé, par exemple. On y retrouve aussi tous les résidus du jardin ou autres matières, comme les feuilles, le gazon coupé, le foin, les plantes et les fleurs, le bran de scie, le papier journal, assiettes en papier, etc. On voudra déposer dans notre composteur de la matière verte, ensuite de la brune et ainsi de suite. Finalement, c’est au tour du composteur de faire le travail. Ce qu’il vous restera à faire de temps à autre, c’est d’aérer le compost à l’aide d’un bâton pointu (ça peut être fait avec un vieux bâton de ski). On ne voudra surtout pas mélanger le compost en aucun temps.

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Utiliser le compost

Finalement, lorsque le composteur aura atteint sa capacité maximale, vous pourrez enlever le bac du sol. Un tas de compost se sera formé. Vous pourrez prendre les matières organiques du dessus, pas encore décomposées, et les remettre dans le composteur pour qu’elles poursuivent leur décomposition. Les matières complètement décomposées se retrouveront sous forme de terre et vous pourrez l’utiliser comme engrais (et c’est un très bon engrais!) pour le gazon, les fleurs ou le jardin en le mélangeant à de la terre.

Voilà! Bon compost!

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