Je vous avais promis de vous parler de plus en plus de mon rôle d'entrepreneure. Me voici. Une des choses que j'ai apprise avec les années, c'est la force d'être capable de déléguer. Souvent, on me demande si je travaille tout le temps ou si je dors. La réponse à la première question est non alors que celle de la deuxième est oui. Est-ce que je suis une femme qui déborde d'énergie et qui carbure aux projets? Oui. Je ne pourrais vivre sans cette adrénaline qui vient avec la création sous toutes ses formes. Longtemps, je me suis d'ailleurs cru bien plus une artiste qu'une femme d'affaires. Cependant, mener plusieurs projets à terme rapidement, efficacement, sans rien échapper, ça ne se fait pas facilement et ça ne se fait pas seul. Il est complètement irréaliste que je réussisse à tenir Codmorse, LeCahier et Camille Dg seule, à bout de bras.

2015 06 02_09_02J'ai rapidement appris dans ma carrière que la force d'une équipe c'est lorsque celle-ci travaille ensemble pour atteindre des buts. Le premier à m'avoir fait confiance professionnellement alors que je lui offrais un emploi, c'était JP, mon associé actuel. Mais entendons-nous, je me souviens qu'à l'époque, je ne lui offrais pas ce qui était le plus alléchant. Je m'explique. Côté sécurité, on a vu mieux qu'une entreprise en démarrage avec un bureau dans ma salle à manger. Côté salaire, j'offrais ce que je pouvais, dans le marché de la communication. Côté défis par contre, c'était rempli, côté responsabilité aussi, tout comme ses possibilités d'avancement. Certes, dans une compagnie à deux (à l'époque) on ne peut monter, mais quand tu es là dès le lancement, tu sais que tu auras un jour une équipe à gérer, etc. À preuve, il est maintenant associé, lui qui avait débuté comme stagiaire dans l'entreprise d'une fille tout juste sortie de l'université. Des années plus tard, je le sais que seule Codmorse ne serait pas ce que c'est aujourd'hui et j'ose écrire que la vie de JP ne serait pas la même s'il n'avait pas accepté cette offre d'emploi. Après lui, l'équipe n'a cessé de grandir, accueillant des nouveaux membres. Je me souviens encore du premier employé qui est parti. Sans revenir. C'est aussi cela le cercle. Mais c'est bien beau avoir des employés, des stagiaires, etc., ce que plusieurs ne savent pas c'est que la personne qui est nouvel employeur apprend et grandi aussi dans cette relation.

Virginie, éditrice du blogue, a aussi commencé sa carrière avec nous grâce à un stage. Aujourd'hui, elle gère plus de 75 collaborateurs, des stagiaires, des correcteurs, traducteurs, etc. Une des premières choses qu'elle m'a dit: « j'ai du mal à déléguer». Je me souviens avoir pensé «tu vas apprendre, tu n'auras pas le choix». Et c'est ce qui est arrivé. Mais déléguer est un art.

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Le premier réflexe est souvent de donner les tâches qu'on aime moins, pour se débarrasser. C'est normal, c'est humain et c'est un automatisme. À ne pas faire. Déléguer ne veut pas dire se débarrasser. Chaque fois que j'ai créé un poste dans une de mes entreprises, je me suis demandé ce que j'attendais exactement de cette personne, créant une liste de tâches claires. Puis, avec cette ligne directrice, il devient vraiment facile de choisir les tâches qu'on garde et celles dont on se sépare.
Déléguer vous permettra d'accomplir plus de choses, certes, mais on ne peut pas déléguer à n'importe qui. Il faut établir une solide relation de confiance et s'assurer que le travail sera bien fait.

Mais qu'est-ce que c'est bien fait? J'ai vite découvert qu'on n'a pas tous les mêmes standards de qualité d'un travail, un peu comme à l'université quand certains remettent un travail brouillon alors que d'autres remettent le papier du siècle. La vie au travail en communications est une éternelle remise de travaux, mais des travaux qui nous plaisent.

Ainsi, il faut s'assurer que les standards de qualité de son équipe sont aussi élevés que les siens ou plus. On ne se mentira pas, au début ce n'est pas chose aisée. On a souvent envie de hurler tellement on ne comprend pas pourquoi l'autre personne n'a pas fait exactement ce qu'on voulait comme le pouvait. Puis, on découvre souvent les failles. De mon côté, je suis parfois un coup de vent qui donne des directions et me sauve. Ça n'aide pas la personne qui doit faire la tâche.

Ainsi, autant la personne qui reçoit la tâche que celle qui la donne sont responsables du résultat final. Dans cette série de photo, je suis avec Nadia, une femme merveilleuse qui fait partie de l'aventure The Booklet depuis ses débuts comme rédactrice et correctrice. Nadia a une discipline d'enfer, je n'ai pas à la suivre au pas. J'ai la chance de pouvoir compter sur une fille comme elle qui a le site en anglais à coeur!

Vous, comment faites-vous pour bien déléguer?

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Passons maintenant au côté mode de cet article... êtes-vous des accros télé? Je le suis. Je me tape plusieurs séries avec mon amoureux. Ça nous permet de décrocher avant d'aller au lit. Une de nos favorites est sans contredit Suits. On est tout deux sous le charme, avouons-le, c'est agréable de ne pas se poser de questions sur ce qu'on veut écouter quand on allume la télé pour souffler un peu après une longue journée. Depuis que bientôt deux ans, le style du personnage Rachel Zane m'inspire dans mes looks de femmes d'affaires, d'ailleurs ce n'est pas la première fois que je vous en parle sur le site.

Je vous ai déjà parlé de Gazelles, une compagnie de vêtements sur mesure, pour femmes, à Montréal. Quand on a reçu certaines pièces clé de sa collection lors de notre dernière séance photo, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer Rachel Zane portant certains ensembles! Ainsi, Nadia, traductrice pour The Booklet et collaboratice et moi avons joué un peu lors de la prise de photos, nous imaginant à New York... alors qu'on était dans Griffitown!

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Le look:

Vêtements –Gazelles

Sac - Love that bag

Stylisme – Laurie TB

Photos – Michelle Gagné

Maquillage et cheveux – Jessica Branchaud-Meneses

Lieu – La Ruche Blanche

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