Si on m'avait dit il y a un an que j'aurais un jour la motivation de passer à travers un mois sans boire une goutte d'alcool... J'aurais ri. Non mais vraiment ri. Je suis plutôt le genre de fille à faire le tour des microbrasseries et des Festibières à la recherche de la meilleure Stout ET je viens de la Beauce. The struggle is real.

Pourtant, l'envie du défi et une dernière année d'université beaucoup trop arrosée (beaucoup, beaucoup trop) m'ont motivée à tenter de survivre à un mois sans alcool. Survivre, c'est le bon mot. Bon, j'exagère peut-être un peu, mais je dois vous avouer qu'au départ, je ne croyais pas que ce serait aussi difficile....

C'était comme si les étoiles s'étaient alignées; comme si quelqu'un essayait de me rendre mon défi encore plus difficile. Durant mon mois sobre, j'ai assisté à quelque chose d'extraordinaire: la multiplication des opportunités de boire; je vous le dis, c'était quasiment biblique mon affaire! En un mois, j'ai eu plus d'occasions de boire de l'alcool que dans la dernière année, et parfois même sans dépenser une cenne! Quand la vie décide de vous tester, elle est sans pitié!

sobre

Source: The Sober Girl, Wife and Mum

Je crois qu'on ne se rend pas compte de la portée que peuvent avoir certaines habitudes sur nous avant qu'on tente d'y mettre un frein. Je repense seulement au nombre de fois où j'ai dû chercher comme une perdue pour trouver des alternatives sans alcool qui avait du bon sens, au nombre de personnes qui m'ont dit qu'ils me trouvaient dont plate de pas boire ou au nombre de fois où j'ai dû déployé une motivation SURHUMAINE pour dire non à des verres offerts... je vous le dis, ce fut un très long mois. En plus, j'avais toujours jugé que j'étais plutôt raisonnable dans ma consommation d'alcool et que j'étais somme toute ben tranquille, mais arrêter l'alcool complètement pendant un mois m'a fait prendre conscience que je buvais beaucoup plus que je le pensais! Bon, je n'avais pas de problème de consommation, mais je considère maintenant que j'avais quand même une relation un peu malsaine avec l'alcool. Ma consommation était en fait directement reliée au niveau de fun que j’allais avoir dans ma soirée; et malheureusement, je pense que c'est comme ça pour beaucoup d'entre nous! Essaie même pas, tu sais que j'ai raison. Ça a été frustrant par moments, mais ce mois sobre m'a permis de redécouvrir que je pouvais être fun ET en avoir sans devoir nécessairement avoir une goutte d'alcool dans le sang. That's empowering, j'vous le dis moi. Je vous invite donc à l'essayer aussi! Et si un mois complet ça vous fait peur, commencez donc par 1 semaine ou 2, Baby steps.

Au final, malgré toutes les difficultés, je suis fière d'avoir résisté; fière d'avoir tenu ce pari avec moi-même. Et en plus d'avoir été bon pour mon ptit corps (qui ne rajeunit pas en passant), j'ai maintenant une meilleure idée sur qui je peux vraiment compter dans mon cercle d'ami(e)s dans les moments plus difficiles.

Merci à tous ceux et celles qui m'ont supportée dans ce défi, je vous dois tous un virgin mojito!

PS. Oh et en plus, maintenant ça me coûte presque plus rien quand je sors, une pinte et je suis good to go! Silver linings people, silver linings ;)

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