La course, c'est bien pour le corps, mais c'est parfait pour l'esprit aussi... et si on en parlait?

Je vous en parle sur Instagram (mon compte est juste ICI) depuis quelques temps, je vis des moments de grands changements dans ma carrière. Je demeure chez Codmorse, je demeure chez LeCahier, mais je vis des changements au sein de mon équipe que j'appelle aussi ma famille. Je mentirais de dire que ça ne me cause pas de stress, ça m'en cause. Je me réveille la nuit, et ça c'est quand j'arrive à trouver le sommeil. Est-ce que je crains pour mes deux entreprises? Non. Ça roule. Ça va bien. On a des clients en or et j'ai une nouvelle équipe solide avec des anciens pour les appuyer dans ces changements.

Pourquoi je stresse?

Parce que je suis une femme d'équipe, parce que les gens qui quittent, je les imaginais pour toujours auprès de moi. Et j'ai peur de ce vide. En même temps, ces départs font en sorte que ça me donne un étrange nouveau souffle: j'ai des idées à un rythme fou, ça faisait longtemps que ça ne m'étais pas arrivée et je recommence à me mettre en danger... ce qui est bon. C'est quand je me lance dans le vide que j'ai toujours atterri aux meilleurs endroits de ma vie. Mais faire cela, c'était plus facile à 21 ans (je vous parle ICI de comment j'ai commencé ma carrière de femme d'affaires) qu'à 30 ans. De quoi j'ai peur? Ma plus grande priorité est de m'assurer que tous mes employés ont du travail: assez pour assurer leur salaire, mais pas trop pour les bruler, juste le bon équilibre. Et cela, ce n'est pas toujours facile à atteindre. Je suis quelqu'un qui aime travailler. Matin, midi, soir. Mon travail c'est une passion, c'est mon bébé, c'est ma vie. Je ne peux et ne dois pas imposer cela à ceux qui travaillent avec moi. Ainsi, je dois m'assurer de maintenir cet équilibre. Ensuite, à 30 ans, je trouve que la paperasse de l'entreprenariat me pèse plus. Je n'ai jamais été quelqu'un qui était à l'aise pour le côté administratif. Ça m'ennuie. Même si c'est obligatoire et nécessaire. Et à 30 ans, avec des compagnies grandissantes, c'est une grande partie de mon boulot. Je n'ai pas le choix.

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Mais ça n'explique pas le stress.

Il vient de ma peur de me tromper. Et ça m'a frappée quand je parlais avec un jeune entrepreneur de 20 ans. Ma peur de me tromper était là. Mais voyons! Quelle peur absurde! Oui, en voyant des éléments clés quitter une équipe, on peut avoir peur que des erreurs se glissent. Mais je dois me souvenir que je tiens le gouvernail. On VA se tromper. Tout le monde se trompe. Je dis même souvent qu'être patronne, c'est accepter les erreurs de autres, toutefois, on doit savoir réparer ses erreurs, apprendre d'elles et s'assurer que lorsqu'on se trompe on le sache.

Après tout, on travaille en marketing, on n'est pas des docteurs... personne ne meurt.

Une fois que je me rappelle tout cela, je décide de me calmer. Comment? En m'entraînant. Bouger ça change tout. Oui, la course ça fait du bien au corps, ça fait en sorte qu'on retrouve l'énergie et qu'on retrouve plus de cardio. Mais ça fait bien plus: moi, ça me vide la tête, ça me permet de penser et de trouver de nouvelles idées, mais surtout de rationaliser ce que je vis. Rien n'est si dramatique ou si important... il y a toujours des solutions à tous. La course, ça me sort de mon tourbillon de femme d'affaires qui a le nez collé dans sa compagnie au point d'en perdre le sommeil. La course, pour moi, remplace les médicaments et les vacances au soleil: ça me donne le recul dont j'ai besoin.

Les photos de cette séance photo ont été prises au début de l'automne. Toutefois, je cours été comme hiver comme printemps comme automne. Le climat ne change rien à mon amour du sport!

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Le look:

Vêtements - HYBA

Souliers - Saucony

Photos - Vikki Snyder

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