«Comme dans le bon vieux temps.»

Je suis certaine que vous avez déjà entendu ce dicton des centaines de fois.

D’une grand-mère rêvant au temps où elle devait aller chez le voisin pour passer un coup de fil à son prince charmant, le p'tit Bissonnette de la rue d’à côté.  À partir d’un fameux téléphone à roulette accroché au mur comme une peinture dont on est fier d’arborer, où chaque numéro faisait son petit bout de chemin sur la roulette, question de s’étourdir un peu.

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D’un père se ventant d’avoir appris à conduire la vieille Chevrolet couleur rouille sur les genoux de son père dans le rang St-François. Rang qui, plus tard, serait témoin de premiers baisers maladroits échangés sur la banquette arrière de la même Chevrolet et en vitesse, de peur de se faire prendre les culottes baissées.

Le bon vieux temps. Moi aussi, j’ai le goût de le dire en 2017 :

Le. Bon. Vieux. Temps.

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Quand les premiers appels à ton seul prétendant étaient synonymes d’oreilles en chou-fleur et quand les lettres en papier n’étaient pas seulement envahies de colonnes de statistiques de ton institution financière, mais étaient empreintes d’émotions que seuls, certains mots échangés pour la première fois font naître ou bien quand le flirt n’était pas initié par un swipe à droite  suivi d’un «hey, ça va ?», mais plutôt par un échange de regards malaisés, furtifs, mais intenses à la fois. Quand les gens se donnaient la peine d’apprendre à se connaître, se donnaient une deuxième chance. Des deuxièmes chances, c’était dans le bon vieux temps. Maintenant, si à Go tu ne réclames pas 200, c’est la prison qui t’attend. Pis tu vas y rester jusqu’au prochain swipe à droite mutuel. Le flirt, le vrai, celui qui n’est pas consommé immédiatement, celui de nos grands-parents, de nos parents et même celui de notre jeune jeunesse, il s’éteint tranquillement. Il est resté gelé dans le temps et revit parfois le temps d’une histoire de grand-mère pour ensuite s’éteindre à jamais avec elle.

Fais-moi une faveur prochain match. Donne-moi une deuxième chance. Apprends à me connaître, la vraie moi, celle qui se cache derrière les barreaux de prison. Et fais-moi la cour, sois patient. Qui sait, tu pourrais être surpris. Et peut-être qu’un jour, c’est nous qui dirons à nos petits-enfants…

«Comme dans le bon vieux temps.»

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